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Psychologie de l'adolescence

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Barbara
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Psychologie de l'adolescence Empty Psychologie de l'adolescence

Message  apple Jeu 28 Jan - 11:51

Cours1

OBJECTIFS :
=>introduire une réflexion sur la psychologie de l’adolescence :
-définition de l’adolescence ;
-évolution des conceptions psychologiques ;
-caractéristiques développementales.

I. QU’EST-CE QUE L’ADOLESCENCE ?
Première définition
-> Origine latine « adolescere »= grandir vers.
C’est donc une période qui se définit par défaut.
C’est une période de transition, de croissance : l’individu n’est pas encore un adulte, mais il n’est plus un enfant.
Adolescence comme :
-période qui sépare l’enfance de l’âge adulte (transition) ;
-période de développement à part entière, qui s’étend sur une période relativement longue, au moins 6ans ;
-période riche en changements dynamiques, observés à tous les niveaux (transformations physiques, psychologiques, sociales).

Début et fin de l’adolescence
Problèmes de la définition des limites de la période adolescente : limites floues et variées dans l’Histoire.
Comment identifier le début et la fin de l’adolescence ?
Exemples dans l’Histoire :
-Classification Romaine, 3 périodes : ‘infance’ (naissance à 7ans), ‘puer’ (8 à 17ans), ‘adulescence’ (17 à 30ans).
-Au XVIème, pour certains l’adolescence se termine à 28ans.
-Au XVIIIème, l’adolescence se situe entre 20 et 25ans.
=>les limites de l’adolescence ont toujours été floues.

=>Utilisation de critères de développement/sociaux.
D’après CLOUTIER en 1996.
Cf.apprentoile
Période de développement à part entière déterminée par des aménagements culturels.
=>Question de l’universalité de l’adolescence.
L’adolescence n’est pas une période universellement reconnue. Dans certaines cultures, il n’y a pas de termes pour désigner cette période.

*Les 1ers travaux de l’anthropologue Margaret MEAD dans les années 30’.
En Nouvelle Guinée, la puberté signifie pour la jeune fille le début de sa vie d’adulte et la fin des jeux. L’apparition des premières menstruations est accompagnée de fêtes dans le village. Ensuite elles entrent dans un temps de retrait où elles seront exclues de toute participation de la vie sociale. C’est un temps d’apprentissages, d’initiations avec des femmes adultes.
Pour les jeunes garçons, à cette même période, il y a un marquage social par le percement des oreilles et la visitation des ancêtres : transmission sociétale par les adultes.
Le temps d’apprentissage est bref comparé à ce que nous qualifions d’adolescence. Ce passage à l’être adulte se fait avec un accompagnement.
Suite à ces travaux, il y a eu une volonté des anthropologues d’observés différentes sociétés.

*Synthèse des observations réalisées dans 175 sociétés différentes du modèle occidental, par SCHLEGEL et BARRY en 1991.
->mise en évidence d’un stade social de l’adolescence dans chaque société, même s’il n’y a pas toujours de terme pour désigner cette période, qui est plutôt brève (de 2à4ans pour les garçons et 2ans environ pour les filles).
Dans l’ensemble des observations réalisées, il y a des rites d’initiations qui marquent le passage de l’enfance à l’âge adulte.
3 étapes permettent de rompre avec le statut d’enfant :
-étape de séparation, de rupture avec le groupe antérieur ;
-étape de transition ;
-étape du rituel d’entrée dans la société adulte.

*Fonction sociale de ces rites de passage :
->facilitent la transition de l’état d’enfant à celui d’adulte ;
->assurent le passage du STATUT FORMEL PUBERTAIRE au STATUT CONVENTIONNEL DE L’ADULTE.

apple
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Psychologie de l'adolescence Empty Cours n°1!

Message  Barbara Jeu 28 Jan - 12:41

Psychologie du Développement Affectif.

Plan:
1 - Qu'est ce que l'adolescence?
- première définitions- début et fin de l'adolescence
- période de développement à part entière déterminée par des aménagements culturels
- conception de l'adolescence dans l'histoire
2 - L'adolescence est-elle ne période de crise? Différentes conceptions en psychologie.
3 - Les principales "tâches développementales"
- Développement cognitif et moral: évolution...

I - Introduction.
1 - Première définition de l'adolescence.
Origine latine "adolescere" qui signifie "grandir vers" => Sorte de transition entre deux périodes bien déterminées, l'enfant et l'adulte = qui n'est plus un enfant.
L'adolescent est banalement décrit comme une personne qui n'est plus un enfant mais qui n'est pas encore un adulte.
L'adolescence est une période qui sépare l'enfance de l'âge adulte. Mais cela ne décrit pas les changements qui s'y font.
C'est un période de développement à part entière, qui s'étend sur une période relativement longue.
A part entière car les changements se passent à différents niveaux et même plutôt à tous les niveaux.
C'est une période riche en changements dynamiques ( transformations physiques, psychologiques, sociales. )
Définir, délimiter l'adolescence dans le temps est une question compliquée qui l'a toujours été, mais qui a été traité différemment dans le temps.
A l'époque de la Rome antique, la classification romaine distinguait trois période: l'enfant de la naissance à 7 ans, une deuxième période ou la personne était dénommé "puer" puéril de 8 à 16 ans, et une autre période, l'adulescence: de 17 à 30. C'était une classification valable pour les hommes, car les femmes à 17 ans devenaient "ouxor", elles entraient dans le statut d'épouse.
17 et 18ème siècle: adolescence entre 20 et 28 ans. Toujours des contours très flous!

- Comment identifier le début et la fin de l'adolescence?

Adolescence marqué d'un point de vue biologique.
Critère du début de l'adolescence:
- Début des changements sexuels physiques:
Fille: début du développement des seins vers 10 - 11 ans.
Garçon: début de l'augmentation de la taille des testicules vers 11 - 12 ans.
Critère de fin de l'adolescence:
- Capacité à faire un enfant:
Fille: apparition des menstruations vers 13 - 14 ans, mais avec une très grande hétérogénéité car sans que cela soit considéré comme pathologique les menstruations peuvent apparaitre entre 8 et 16 ans!
Mais décalé car il y a un siècle l'apparition se faisait à 17 ans en moyenne, du aux changements sanitaires.
Garçon: première éjaculation de spermatozoïdes vers 15 ans. Hétérogénéité aussi car entre 10 et 16 ans, cela est normal.

Notre conception de l'adolescence est-elle en rapport avec le biologique? Non pas vraiment, car biologiquement temps très court. Notre conception est très éloigné du développement "naturel".
Mais problème car on ne les considère pas comme adulte mais physiquement peuvent paraitre plus âgés. Peuvent en jouer.
Ce critère la ne rend pas compte de notre conception de l'adolescence.
Adolescence considérée d'un point de vue Cognitif:
Critère de Début:
- Apparition des premiers raisonnements abstraits
( émergence vers 12 ans.) Mais toujours une très grande hétérogénéité, cela peut amener des élèves à des échecs scolaires car ils n'ont pas encore ces raisonnements. Sorte de décalage dans le temps entre ce qu'ils sont capables de faire et ce qu'on leur propose.
Critère de fin:
- Maitrise de la pensée formelle. Mais on sait depuis que seul 1/4 de la population atteint réellement cette pensée.
De plus la plasticité du cerveau était identifiable jusqu'à 25 ans, ensuite, beaucoup plus stable.

Autre critère.
Adolescence d'un point de vue Émotionnel ou affectif:
Critère de début:
- Premières tentatives d'affirmer son intimité personnelle, de garder ses secrets, d'affirmer ses choix individuels vers 12 ans. Ex: Beaucoup d'arrêts d'activités extra-scolaire vers 12 ans.
Ces changements sont redouter par les parents.
Critère de fin:
- Capacité de se définir en tant que personne indépendante, d'affirmer et d'assumer son identité et ses choix personnels, entre 18 et 25 ans environ.
Mais à quel moment la personne se considère comme ayant construit une personnalité à elle.

Adolescence considérée d'un point de vue social:
Critère de début:
- Apparition des comportements de participation autonome aux rôles collectifs.
- Construction d'un réseau social personnel indépendant de la famille à partir de 12 ans.
Différence entrée en 6ème: encore un enfant puis par conformisation social => Devient adolescent.
Critère de fin:
Maitrise de soi dans le cadre des relations avec autrui ( autodiscipline, réciprocité, mutualité... )
- Responsabilité individuelle à partir de 17 - 18 ans...

Adolescence considérée d'un point de vue juridique:
Critère de début:
- Période où le parents peuvent laisser le jeune seul à la maison pour quelques heures sans être considérés comme négligents selon la Loi sur la protection de la jeunesse au Canada à partir de 12 ans.
Du point de vue de la Loi donc 12 ans, adolescence, l'adolescent peut se prendre en charge.
Beaucoup de mal à définir la responsabilité d'un adolescent car justement on n'a pas de définition, de conception claire de ce qu'est l'adolescence.
Critère de fin:
- Age de la majorité impliquant par exemple l'accession au droit de vote à 18 ans.
Le droit de vote, signifie à une personne, que sa voix est équivalente à tout autre individus. Il a une responsabilité sociale, individuelle qu'il est apte à exécuter.

Notre conception de l'adolescence est construite à partir de ces différents critères mais ne s'y réduit pas, on a pas de critères clairs.

Dans le cadre de la psychologie de l'adolescence, la psychologie donne une définition conventionnelle. On considère qu'en gros l'adolescence début vers 11-12 ans et se termine vers 18 - 19 ans.
Les américains se basent à partir des teen. de 13 à 139 ans.

Le vécu individuel notamment en terme de transformations physique mais aussi dans les interactions adolescence/adulte créer un déséquilibre. Mais ce n'est pas un déséquilibre seulement individuel mais aussi social. Une fois que l'adolescent a un corps d'adulte, si la relation entre parents et enfants et de même nature que celle qui dominait pendant l'enfance, il y a un sentiment de déséquilibre qui s'accentue.
( ex: mère / fils: fils "trop grand" regarde de haut. => Relation parents / enfants ne fonctionne plus. )
Besoin de reconnaissance d'un statut qui n'est plus un statut d'enfant.
L'impact de l'adolescence ne se fait pas que sur le sujet mais aussi sur son environnement familial.
C'est une nouveauté pour les parents.

2 - Question de l'universalité de l'adolescence.
Dans certaines sociétés il existe différent terme pour désigner les différentes âges: bébé, enfant, adulte, vieillard.
Dans certains société pas de mot pour désigner l'adolescence, la transition enfant/adulte.
Donc elle n'est pas conçue dans ces sociétés.
Les premières travaux de M. MEAD ( anthropologue ) dans le années 30, questionnent sur l'universalité de adolescence.
Par exemple en Nouvelle-Guinée, pour la jeune fille, l'adolescence signifie la fin de l'enfance. Lorsque apparaissent les première menstruations, il y a un marquage social valorisé dans le village, occasion de fêtes, mais entraine aussi un temps de retrait. Elles vont être exclues de toute participation à la vie sociale. Elles connaissent un temps d'apprentissage avec les autres femmes adultes, une sorte d'initiation.
Pour les jeunes garçons, la aussi il y a marquage social, notamment perçage des oreilles ou encore aller visiter les ancêtres, la aussi avec un temps de retrait initiatique.
Il ne désigne pas la période d'adolescence au sens ou nous l'entendons, c'est véritablement un passage accompagné entre enfance et âge adulte.

Suite à ces travaux, il y a eu la volonté d'observer dans différentes sociétés la vision de l'adolescence.
En 1991, Schelgel et Barry ont recueilli des observation dans 175 sociétés différentes du monde occidental, ils ont mis en évidence que dans toutes les sociétés même si l'adolescence n'est pas nommé on peut observé un stade social. Souvent période brève de 2 ans pour les filles et de 2 à 4 ans pour les garçons.
Dans l'ensemble des observations réalisé on peut observé des rites qui marques le passages de l'enfance à l'âge adulte.
On observe trois étapes dans le passage de l'enfance à l'âge adulte:
- Étape de séparation, de rupture avec le groupe antérieur ( ne doit plus jouer avec le groupe des enfants. ) Rompre avec le statut d'enfant.
- Étape de transition, de transmission, phase de préparation à l'attribution d'un nouveau statut, phase initiatique.
- Étape du rituel d'entrée dans la société adulte. Socialement on signifie à l'individu qu'il fait parti des adultes.

On observe quasiment invariablement ces différentes étapes en revanche ce que l'on observe c'est une hétérogénéité quant à la longueur de la deuxième étape.
Ces rites de passages ont une fonction social, ils facilitent la transition de l'état d'enfant à celui d'adulte, assurent le passage du statut formel pubertaire ( statut physiologique observable ) au statut conventionnel de l'adulte ( statut attribué reconnu socialement par l'ensemble du groupe social. ).
La société accompagne la restructuration du rôle social.
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Message  apple Dim 7 Fév - 15:50

quelqu'un pourrait-il poster le second cours svp? j'étais malade cette semaine là. merci d'avance!

apple
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Psychologie de l'adolescence Empty Deuxième cours!

Message  Barbara Dim 7 Fév - 17:13

L'expérience et la durée de l'adolescence sont déterminé par des aménagements culturels. ( Claes, 1991 )
Le stade de l'adolescence est d'autant plus marqué que les rites initiatiques disparaissent.
Dans les sociétés occidentales, les problèmes de l'adolescence semblent être liés à l'allongement de cette période sans marquage clair par un rite de passage et avec une exclusion des activités des adultes ( Dasen, 1999 ) et à une injonction de la conquête de soi.
Mais encore: - le bac marque ce passage, le service militaire était aussi un moyen de "rompre" avec le milieu familiale, la croyance religieuse avec la confirmation était aussi une forme d'affirmation du soi. Mais dans nos sociétés pas ou peu.
D'ailleurs la séparation avec les parents, semblent être une tâche développementale importante particulière pour les sociétés qui mettent en avant l'autonomie et l'indépendance.
Du coup cette injonction culturelle de la conquête de soi a rendu l'adolescence particulièrement difficile à appréhender.
Certaines pratiques des adolescents, parfois à risque peuvent d'ailleurs être considéré comme des rîtes symboliques. Ces jeux là n'existent pas dans les sociétés ou les rîtes symboliques sont accompagné par les adultes, sont marqué et choisi par les adultes.

Les sociétés occidentales s'accompagne d'une adolescence caractérisée par des transgression.
Transgresser au sens étymologique signifie "passer outre". La transgression permettrait donc à l'adolescent de rompre avec l'autorité parentale. Cela permet donc la progression et le questionnement du monde adulte ( Coslin, 2002 ).
"le jeune remet en cause la conformité des conduites que lui propose la société, puisqu'il n'a pas participé à l'élaboration et à la définition de ces modes de vie.
- Quelle place m'accordez-vous au vivre ensemble?
- Qui suis-je?
- Qu'est-ce qui est à moi? Qu'est-ce qui est à l'autre?" Coslin 2002, p.14
[ Ex: adolescents dans un bus: en principe prennent la place. ]

3 - Conceptions de l'adolescence dans l'histoire:
En France, le terme "adolescence" n'a pas toujours existé, il apparait au XV° siècle à la base pour désigner l'immaturité, l'excès et l'absence de jugement.
Mais chez les Grecs anciens, il y avait déjà une conception développementale notamment Aristote distinguait trois périodes de développement, la petite enfance de 0 - 7 et l'enfance de 7 à 14 ans et une troisième période de 15 à 21 ans qui était synonyme d'idéalisme, d'impulsivité et de manque de contrôle.
" La jeunesse d'aujourd'hui aime le luxe: elle manque de tenue, raille l'autorité, et n'a aucun respect pour ses aînés. Les enfants... ne se lèvent plus quand une personne d'âge entre dans la pièce où ils sont, ils contredisent leurs parents, se tiennent à table comme des gloutons et font une vie d'enfer à leur maîtres." Socrate.
Mais après conception développementale disparait, surement sous le poids de la religion.
A l'époque, idée de l'homme comme une création divine donc, on conçoit l'enfant comme un homme en miniature. Jusqu'au 19°siècle, l'enfant est encore considéré comme un petit adulte, par de loi particulière pour les enfants. Au 19°siècle, apparait un âge légal de travail, 8 ans et une loi de protection de l'enfance d'un point de vue sexuelle: 11 ans. Mais à la base pas pour protéger l'enfant mais pour réduire le proxénétisme.

On voit apparaitre des conceptions développementales au XVII°siècle, avec des séquence de programme d'apprentissage: 12-18 ans idée de favoriser le développement du raisonnement, de la rhétorique, éthique... 18 - 24 ans: développement de la maitre de soi et de la volonté en permettant aux jeunes de voyager.

Conception de Jean-Jacques Rousseau, avec l'idée d'un développement naturel, relatif à la nature humaine.
Entre 15 et 20 ans idée de développement d'une certaines maturité émotionnelle.
Sa conception va particulièrement influencé les premières conceptions de l'adolescence en psychologie réalisées par Stanley Hall. Sa conception est vraiment emprunte de celle de JJ Rousseau, son approche du développement est dite "bio-génétique" car il considère que les stades de développement de l'individu ( ontogenèse ) correspondent métaphoriquement aux phases de développement de l'humanité ( la phylogenèse ). Il parle de la petite enfance comme un stade animal, nos ancêtres n'avait pas encore la station debout. Quand il parle de l'adolescence ( entre 13 et 24 ans ) cela correspond à une époque où l'homme vivait dans de sociétés tribales ou il y avait beaucoup de conflit. Pour lui l'adolescence est synonyme de tumultes et de stress ( storm & stress) qui se caractérise par des contradictions, par des oscillations de l'humeur, au niveau de son attitude.
Pour lui l'adolescence est une période cruciale du développement. Pour lui cette période est un stade "à risques" car il constitue selon lui un virage difficile à négocier, qui peut avoir des conséquences irréversible pour le développement adulte. Hall est le "père" de cette idée que l'adolescence est une crise normative, pendant l'adolescence il y a beaucoup de crises, de tumultes mais ces comportements sont voués à disparaitre. Par rapport à cette phase difficile a approché, les facteurs environnementaux n'ont que très peu d'importance. ( parents.. )
L'intérêt pour l'adolescence est un fait relativement récent. Les premiers écrits du XX°siècle spécifique insiste particulièrement sur le caractère problématique de l'adolescence.
Mendousse en 1910 publier pour la première fois un ouvrage sur l'adolescence "L'âme de l'adolescent": il parle des explications des peurs que provoque l'adolescence ( peur de la sexualité incontrôlée, peur de la force physique, peur des penchants révolutionnaires et délinquants. )
Au début on a une conception de l'adolescence associé à un certain danger, elle est aussi synonyme de délinquance.
L'extension de la scolarisation a fortement contribué à l'existence d'une communauté adolescente au XX°siècle.
" La lente, mais réelle démocratisation de notre enseignement, les besoins urgents de notre société en personnel hautement qualifié, en techniciens surtout, ouvrent peu à peu l'école secondaire et l'université aux adolescents paysans et ouvriers. L'adolescence scolaire tend donc à englober l'ensemble de la population juvénile. Bientôt, étudier l'adolescence reviendra à étudier la totalité des adolescents quels que soient leur origine, leur sexe ou leur profession. L'extension de l'école publique, obligatoire et gratuite à tout les niveaux, conduira à la création d'une communauté juvénile scolaire qui n'avait, jusqu'ici, jamais encore totalement existé." Furter.

- Intérêt pour l'étude des groupes d'adolescents:
Ex: " Groupe secret juvénile" Muchow 1959
- Exclusivité
- Caractère initiatique
- Goût du secret
- Structure lâche mais suffisante pour créer le minimum de vie commune.

II - L'adolescence est-elle une période crise?
L'idée de crise est solidement ancrée dans les mentalités collectives.
"Se voir passer de la tristesse à une joie extravagante, de la douce mélancolie à une passion furieuse, n'est-ce pas l'expression même de la douleur du passage de l'adolescence à l'âge adulte." ( Goethe "Les souffrance du jeune Werther" 1774 )
Idée de crise présenté par tous les auteurs pendant la période romantique.
Si l'adolescence est une période critique, l'adulte doit essayer de contrôler les adolescents. Si les adolescents sont régis par les passions alors le rôle de l'adulte et d'essayer de garantir certaines limites.
- "Age critique" Mendousse.
- "Crise d'originalité juvénile" Debesse 1936
Il est considéré jusqu'au début des années 90 comme la référence en psychologie de l'adolescence.
Il introduit la notion de "crise d'originalité juvénile" car l'adolescent a besoin de se distinguer, de se singulariser.
Il conçoit cette crise comme comportant deux faces:
- Face individuelle de la crise: qui se caractérise pas une affirmation exaltée de soi.
- Face sociale de la crise: correspond à la révolte des adolescents vis à vis des adultes.
Mais malgré tout, Debesse s'interroge sur cette conception de l'adolescence comme crise.
En préambule de son libre, il pose la question " A-t-on le droit de parler de crise pour une période qui dure aussi longtemps?" Il relativise la question de la généralisation de la crise, son étude a porter uniquement sur des jeunes de milieu socialement favorisé. Du coup, il ne pense pas qu'on puisse généraliser. Cette crise la ne concerne que des adolescent qui manifestent une richesse de vie intérieure et sentimentale.
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Message  apple Dim 7 Fév - 17:41

et encore merci^^

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Message  Barbara Mar 2 Mar - 20:43

Conception de P. Male ( 1964 )
La crise se caractérise par "l'opposition souvent bruyante au milieu familial (...) des attitudes d'isolement, une exaltation ou une annulation paradoxale de la vie amoureuse ou passionnelle, enfin par des originalités et bizarreries." ( p.98 )
Pour lui au cours de l'adolescence il y a deux crises: crise pubertaire suivie de la crise juvénile.
La crise pubertaire apparait en premier au moment des transformations pubertaires de l'adolescent.
Elle se manifeste de deux façons: d'une part par des doutes de l'adolescent sur l'authenticité de soi et de son corps. D'autre part cette crise se caractérise par une tension génitale, avec la découverte du corps ( masturbation ) qui entraine une certaine culpabilité.
La crise juvénile: On distingue la crise juvénile simple considérée comme normal: caractérisé par une acceptation progressive de l'image du soi accompagné d'angoisse.
Elle se distingue de la crise juvénile sévère qui elle est marquée par une acceptation difficile de l'image de soi, parfois accompagnée de différents types de symptômes:
ex: - de névroses d'inhibition ( repli important sur soi, forme d'inhibition social, intellectuelle, crainte de l'autre sexe...)
- de névroses d'échec: position d'échec, répétition de la situation, échec scolaire, amoureux...
- de morosité: qui s'installe le "je ne sais pas quoi faire" refus d'investir les objets, centres d'intérêt, ou d'investir des relations... Cette morosité quand elle s'installe s'accompagne d'un risque élevé de passage à l'acte: actes délinquants, fugues, prise de drogue, suicide...
Elle représente pour P. MALE une crise psycho-pathologique: car elle peut être constituée de trouble névrotique par exemple. C'est dans ce cas la qu'il y a nécessité d'un accompagnement thérapeutique.
Il y a une distinction entre la crise juvénile simple normale et un processus de développement pathologique.

Selon l'approche psychanalytique classique:
La crise est nécessaire à l'adolescence car elle est structurante ( ex: conception de KESTEMBERG )
Mais c'est Anna Freud qui a analysé la première l'adolescence d'un point de vue psychanalytique.
L'absence de perturbation passagère constituerait un pronostique défavorable pour l'équilibre du futur adulte.
Conception de A. Freud 1958:
La puberté est un bouleversement des équilibres affectifs et relationnels, avec réactivation pulsionnelle et réactivation du complexe d'œdipe. Ces bouleversements sont considérés comme une sorte de rupture: tension, nervosité, changements émotionnels brusque de l'adolescent.
Face à cela, l'adolescent va mettre en place d'important mécanismes de défense.
Pour faire face à cette réactivation des pulsions il y a plusieurs mécanisme de défense:
-ascétisme: réprimer toute pulsion, de les contrôler, ce qui peut aller jusqu'à un refus de toute satisfaction, même en ce qui concerne les besoins les plus élémentaires ( nutrition.. )
- intellectualisation: investissement de la pensée. ( ex: blog: investissement culturel ) activités culturelles: dessins, musique... Activités de création.
- acting out: mécanisme de défense contraire dans la manifestation à celle de l'ascétisme.
En ce sens que l'acting out se caractérise par une décharge impulsive, besoin d'évacuer une tension intérieure.
- action créatrice.
Face a cette réactivation du complexe d'œdipe: il va y avoir des mécanismes de défense relatif au lien avec l'objet infantile:
- déplacement de la libido: investir d'autres objets, réels ou idéalisé.
- renversement de l'affect:
- retrait de la libido dans le soi: investissement narcissique important, cela se traduit par des idées de grandeur.
- régression: plus ennuyeux si elle prend des proportions importante. Centration sur l'oralité... Régression libidinale "normale", mais parfois régression totale: allant jusqu'à des risques de transformation de la personnalité.

Au cours du 20°siècle, adolescence et psychopathologie sont fréquemment associées:
- idée que les fluctuations extrêmes caractéristiques de l'adolescence seraient considérées comme pathologique à une autre période de la vie. Fluctuation de l'affect, opposition contre les parents tout en étant encore extrêmement dépendant. Fluctuation qui sont normales à l'adolescence.
- analogie entre les caractéristiques de l'adolescence et certains troubles mentaux. ( troubles hystériques, névrotiques ou psychotique... )
La psychiatrie avait mis en évidence que certains troubles apparaissaient au moment de l'adolescence.
Tous les courants de la psychologies qui s'intéressent à l'adolescence font cette analogie.
En même temps cela question, DEBESSE écrivait d'ailleurs ceci "faudrait-il donc considérer la jeunesse comme un âge dévasté par les troubles mentaux et toute une partie de ceux qui la compose comme des malades, au moins temporaire."
Ne pas considéré la crise comme inhérente à l'adolescence mais bien présente dans toute les périodes du développement.

- Autre conception: Crise non spécifique à l'adolescence mais caractéristique du développement ( ERIKSON par ex: )
- Chaque stade de développement 8 au total caractérisé par des conflits et tensions générateurs de croissance.
Enjeu de la crise à l'adolescence: construction de l'identité personnelle.

Connaissance sur l'adolescent faite par les informations à partir des psychothérapies.

Mise en question de la "crise" adolescente:
Selon le sociologue FIZE ( 2003 ): la "crise" de l'adolescence légitime le contrôle social de la jeune génération.
Comme l'adolescent est en crise il n'est pas en capacité d'être autonome.
" La popularité de l'idée de crise juvénile s'explique par les avantage que cette hypothèse offre. Elle fait de la période de l'adolescence une "quasi-maladie" dont on constate l'existence, qui explique toutes les difficultés des éducateurs sans être expliquée, bien entendue (...). La mise en relief de la crise juvénile correspond à un jugement global pessimiste sur l'adolescence. Les pédagogues négligeront par conséquent les valeurs positives de l'adolescence pour n'en retenir que ce qui les inquiète..."

- Changement des conceptions "expertes" de l'adolescence depuis une vingtaine d'années:
OFFER & OFFER: étude sur 15000 adolescents.
Adolescence comme période d'évolution relativement tranquille.
Adolescence pas particulièrement marquée par les désordres psychologiques: 1 adolescent sur 5 connaitrait des perturbations psychologiques importante ( proportion identique aux différents âges de la vie. ( OFFER & OFFER 1981 ) Cette proportion la est a peu près la même à l'âge adulte, il n'y a pas plus de désordres psychologique à l'adolescence qu'à l'âge adultes. L'adolescence n'est pas plus marqué par la pathologie.
Il n'y a pas de fossé entre les générations. Conflit de générations?

L'adolescence est quand même une période spécifique. C'est un temps d'affirmation de soi, prise de conscience de la non toute puissance des parents, ils ne sont pas parfaits. C'est un âge ou la différenciation est nécessaire, mais ce n'est pas synonyme de "s'opposer bruyamment", certains adolescents ne s'opposent pas bruyamment mais ils se différencient, il y a des conflits mais cela reste normal ( revendication de plus de liberté, plus d'autonomie ). C'est un âge critique mais les manifestations bruyantes ne sont pas nécessaires aux remaniements psychiques.
Processus de développement: théorie focale de l'adolescent ( COLEMAN, 1980 )
Tâche développementale ( HAVIGHURST )
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Message  apple Jeu 4 Mar - 14:16

est ce que quelqu'un pourrait expliquer ce qu'est le renversement de l'affect?

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Message  loa Jeu 4 Mar - 14:30

tout le monde n'a pas eu ce cours je suis ds le gpe A et ça ne me dit rien du tout!

loa
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Message  apple Jeu 4 Mar - 15:17

ah oki oui le groupeB est en avance pour la psy de lado et inversement pour l'autre cours c'st le groupeA !

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Message  caro Lun 8 Mar - 13:58

Renversement de l’affect : l’amour pour l'objet infantile va se transformer en haine.

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Message  apple Lun 8 Mar - 14:08

MERCI¨!

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Psychologie de l'adolescence Empty Cours 4

Message  Anita Mar 23 Mar - 22:56

Est-ce que quelqu'un aurait le cours 4 ??? Merci d'avance

Anita
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Psychologie de l'adolescence Empty Hop Hop Hop!

Message  Barbara Mer 24 Mar - 13:27

Ces transformations ne se produisent pas toutes en même temps mais sont progressives. Conception de l'adolescence en terme de processus plutôt que de crise.
" L'adolescence n'est plus seulement et essentiellement un âge, c'est avant tout un processus psychique qui participe au développement de l'homme (...). Si la notion de crise évoque un stimulus, une réaction en lien avec des facteurs externes ( la crise d'adolescence comme conflit de générations), la notion de processus évoque quand à elle un travail interne, essentiellement fondé sur le deuil des objets infantiles et élaboration psychique des remaniements..." MARTY

Quelques soit l'approche théorique il y a une convergence pour utiliser le concept de processus plutôt que de crise.
Tâches développementales ( CLAES )
Voir schéma.
Transformation pubertaire: transformation identité de genre.
Question du regard de soi mais aussi de l'autre sur ce corps sexué.
Transformations corporelles qui sont subie par l'adolescent. Entrée dans l'intimité sexuelle: pulsions. D'abord découvrir son propre corps, ses sensations.
Se défaire des liens de proximité avec les parents aussi, engagement pus fort avec les pairs. Relations fusionnels entre adolescents. Vers la fin de l'adolescence plutôt importance des rapports à soi, construction de l'identité, sans être dans une relation fusionnelle.
Les valeurs se précisent, ainsi que les croyance et les plan de vie.
3 enjeux: corps, rapport à l'autre, rapport à soi.

3 - Principales tâches développementales.
L'adolescence comme phase de conquête de soi et de préparation à la vie adulte. Bariaud, 1997.
L'adolescence a pour issue l'autonomie psychologique, sociale, comportementale qui caractérise l'âge adulte.
Cet accès à l'autonomie se caractérise par une préparation aux différentes sphères de la vie adulte.
C'est aussi l'élaboration d'un certain système de valeur, qui passe par l'acquisition de comportements sociaux.
Construction d'une identité sexuée.
Caractéristiques du développement cognitif, moral, affectif et social.
Elaboration de relation entre pairs des deux sexes.
Accès progressif à la pensée formelle qui permet un élan nouveau.
"C'est par la pensée que nous prenons conscience de ce que nous vivons. A l'adolescence, les transformations de l'activité cognitive ne sont pas de simples changements parmi d'autre, elles constituent le centre évolutif de l'expérience de vie."
Les expériences de vie peuvent être penser différemment grâce à des hypothèses, de multiples données... L'adolescent peut comprendre des situations complexes, puisqu'il peut intégrer différent niveaux concernant une même situation. Abstraction hypothèses, permettent aussi l'élaboration de projet, avec un allongement de la perspective temporelle. Avec une réflexion probabiliste qui tient compte à la fois de ce que l'adolescent pense de lui même et de combiner plusieurs aspects simultanément pour pouvoir construire des trajectoires. Ces transformations de la pensée influencent aussi les représentations de soi. L'adolescent s'ouvre au monde, à ce que les autres pensent de lui, il découvre aussi la complexité des relations interpersonnelles.
A l'adolescence cette assimilation égocentrique ce manifeste en la croyance de la toute puissance de la pensée, comme si le monde pouvait et surtout devait se soumettre au système de la pensée.
Cet état d'équilibration est atteint quand la fonction de la pensée n'est plus de contredire mais plutôt d'essayer de devancer et d'interpréter l'expérience. Développement au niveau de la créativité.
Capable de métacognition: les capacités métacognitives vont de pair avec l'introspection. Se comprendre et comprendre le monde. Permet de se définir, de se comprendre.
Se développement de la métacognition se manifeste aussi par le processus de subjectivation dont parler Marty, l'adolescent acquiert la capacité de se penser comme sujet de son histoire et donc aussi de se voir comme parent.
"Être adolescent c'est s'inscrire dans une perspective de filiation et de parentalité, perspective qui permet d'accéder à la dimension constitutive de la subjectivité.". MARTY, 2006.
Pouvoir penser son histoire, faire quelque chose de son histoire pour pouvoir ensuite se projeter dans l'avenir.
Associer au développement cognitif, il y a aussi le développement moral.
La pensée morale désigne l'ensemble des critères utilisé par l'individu pour juger du caractère juste ou injuste, bon ou mauvais des comportements. Elle conduit à l'acquisition de normes de conduites, fondées sur des principes fondamentaux comme la justice mais aussi le respect, l'égalité ou encore la liberté.
Si on relie la pensée moral au développement cognitif c'est parce que cette pensée morale se développe parallèlement aux capacités cognitives, car elle suppose l'utilisation d'un raisonnement logique, suppose la capacité d'intégrer de l'information, de réfléchir à différentes alternatives ou différents points de vues.
L'adolescence se caractérise par la découverte des principes et des valeurs qui gouvernent les individus et la société. Établissement de principes et de valeurs personnelles.
Piaget est le premier psychologue a décrire la pensée moral chez l'enfant. "Le jugement moral chez l'enfant" Piaget, 1932.
Il distinguait deux types de moralité: la moralité hétéronome: jusqu'à 7 ans, se caractérise par une centration sur la règle, telle qu'elle est donnée, sans interprétation de l'enfant.
L'enfant juge les actes des individus en ne tenant compte que des résultats des actes, sans tenir compte de l'intention des acteurs.
Rentre ensuite dans une moralité autonome: la règle est progressivement interné par l'enfant, elle devient une convention, elle n'est plus immuable. Elle peut donc changer en fonction des situations.

KOLBERG a proposé une évolution plus fine du développement du jugements moral 1969.
6 stades divisés en 3 niveau.
- Niveau préconventionnel ( enfance ): l'enfant n'a pas encore intégrer les conventions.
2 stades:
- Obéissance simple ( 4 - 7 ans): soumission à l'autorité, jugement des actes suivant leurs conséquences.
- Utilitarisme: 7 - 11 ans: On voit apparaitre une première forme de réciprocité: "donnant-donnant" pragmatique. Échange équitable.






- Niveau conventionnel ( adolescence ): Intégration de convention qui régissent les relations humaine.
2 stades:
- Bonne concordance interpersonnelle: 12 - 16 ans. Se caractérise par le soucis d'être conforme aux attentes de l'entourage. Une bonne action est celle qui est approuvée par l'entourage ( conformisme aux groupes d'appartenance. )
Les valeurs collectives passent avant les intérêts particuliers. Mais valeurs de l'entourage proche.
Cela entraine une possible instabilité dans le comportement des adolescents dans le sens ou ils appartiennent à différents groupes.
Considérations des intentions dans le jugement des actes.

- La loi et l'ordre social 17 - 20 ans: La bonne action est l'action qui est conforme aux lois et ce qui protège l'ordre social.
Intériorisation du jugement moral.

- Niveau postconventionnel.
Idée que ce stade se caractérise par le fait que les individus vont construire une certaine relativité des lois. Ces règles collectives peuvent être relatives, détournées.
Ex: personnes qui accueillent des clandestins. Ils se mettent délibérément hors la loi.

Développement affectif et social:
Croissance physique à caractère dysharmonique: véritable métamorphose - construction d'une nouvelle image du corps. Appropriation d'une nouvelle image du corps relativement difficiles parfois. Parfois l'adolescent devient méconnaissable à certaines personnes proches.
Bouleversement physiologique et psychologique qu'entraînent la possibilité physiologique d'avoir des relations sexuelles et la possibilité de procréation.
Conduite d'opposition: traduisent un besoin d'ajustement de la distance relationnelle chez l'adolescent en difficulté. C'est l'adolescent qui va régler cette distance et non plus l'adulte.
La proximité des corps peut devenir problématique.
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Psychologie de l'adolescence Empty le cours 5

Message  Angel Sam 27 Mar - 14:05

Bonjouurr,
j'ai pas pu participer au dernier cours de Lennegrand... est ce que qqn pourrait le poster svp??

merci d'avance!

Angel
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Message  caro Mer 31 Mar - 17:23

voici le dernier cours:

Accès à l’indépendance émotionnelle (STEINBERG). L’adolescent doit conquérir une autonomie émotionnelle. On est amené à s’intéresser à l’évolution des rapports adolescent-parents. Et l’accès à cette autonomie passe par 4 caractéristiques.


• Désidéalisation des images parentales avec quête identificatoire importante :
Les parents ne sont pas parfaits. L’adolescent est contraint de remanier les rapports avec les parents du fait de sa maturité et il est obligé d’investir de nouveaux objets et tout ceci se passe par une quête identificatoire qui va se porter sur les pairs, « autres adultes significatifs », et des « héros » réels ou fictifs (star, politique, sportif, histoire,…etc.)
Cette diversification des supports identificatoires permet d’enrichir les sources de construction d’une identité personnelle et accompagne le processus d’individuation.

• Besoin de préserver son intimité personnelle :
Permet de s’individualiser /r aux parents.
• Capacité d’être non dépendants :
C’est dans les expériences de résolution et d’indépendance que l’adolescent construit son autonomie émotionnelle.
• Capacité de percevoir ses parents comme des êtres indépendants et pluriels :
Les parents ne sont pas que « parents », ils jouent d’autres rôles.

Relations parents-adolescents

Les caractéristiques de la fonction parentale reposent sur 2 choses :
• ATTACHEMENT

Au cours de la petite enfance, pour un besoin de sécurité. L’adolescence constitue un moment crucial dans l’attachement car l’adolescent se décentre des liens familiaux et investit affectivement dans les relations avec les pairs, cad que les amis proches vont avoir une importance croissante dans la vie de l’individu et ils deviennent des figures d’identification et de soutien.
Cet investissement traduit un élargissement du Monde social et une ouverture vers le Monde extérieur.

Alors, rupture ou continuité dans les liens d’attachement entre parents et ado ?
« La notion d’attachement renvoie davantage à l’existence d’une confiance mutuelle qu’à la recherche constante de proximité. Ce ne sont pas les jeunes les plus « couvés » par leurs parents qui illustrent le mieux la confiance de base entre parents et adolescents (…)
Pour accepter que l’autre s’éloigne de soi ou pour accepter de s’éloigner de l’autre, il faut sentir que cette réalité ne brisera pas le lien et que celui-ci sera plus fort que la distance » (CLOUTIER).
Lien entre affirmation de soi, de son identité ET maintien des liens d’attachement avec les parents (GROTEVANT et COOPER)

Une première approche en psychanalyse traditionnelle : question de la conquête de l’autonomie émotionnelle en se centrant sur une idée de rupture. L’adolescence est une période de remise en question de l’attachement aux figures parentales.
La tension entre les parents et l’ado permet le détachement progressif de l’ado à ses parents, on parle de travail de désinvestissement voire de deuil, cad que la perte des objets infantiles et de l’idéalisation parentale serait dure pour l’adolescent. « Il n’y a pas d’adolescence normale sans moments dépressifs liés au sentiment de perte » donc moments conflictuels entre parents et adolescent qui seraient le résultat de ces conflits internes.

Une deuxième approche se base sur l’idée d’un conflit structurant et d’une rupture nécessaire. Cette approche s’appuie sur des études empiriques qui mettent en évidence que la majorité des adolescents ne vivent pas de conflit majeur avec leur parent.
C’est plutôt vers 13-15/16 ans que ces conflits sont les plus fréquents car là, amorçage des transformations de relations entre parents et adolescents. Mais les études montrent aussi qu’il y a beaucoup de conflits entre adolescents (divergences d’opinion,…).
L’élargissement social et l’ouverture au Monde extérieur n’implique pas une rupture des liens familiaux. CLAES souligne que de leur rapport se dégage une certaine chaleur, proximité. Et au contraire, certains ado pensent que leur relation avec leurs parents sont caractérisées par des conflits permanents et des incompréhensions : mais ils ne sont pas majoritaires (15-20%), et souvent les conflits été présents avant l’entrée dans l’adolescence.

« C’est l’âge de la vie au cours duquel l’être humein doit s’émanciper pour aller vers le monde adulte tout en ayant encore besoin de la protection dont il jouissait dans l’enfance. L’adolescent redoute de se confronter au monde des adultes, mais, comme l’idée de se cramponner aux parents lui est tout aussi insupportable parce qu’elle affaiblit son autonomie naissante, il se rend désagréable en s’opposant ou, au contraire, en restant collé à ses parents. L’adolescent qui va mal ressemble au Corse de la blague : « Tu as regardé ma sœur, qu’est ce tu lui veux ? » avant d’ajouter aussitôt : « Quoi, tu l’as pas regardée ? Tu ne la trouves pas belle, peut être ? »
Plus l’adolescent a peur, plus il a tendance à faire peur pour dissimuler son anxiété.
Les adolescents les plus révoltés sont donc aussi ceux qui sont les plus dépendants des adultes. »
JEAMMET.

Si on parle de rupture affective avec les parents, il est possible qu’il y ait des problèmes de développement. Et les enfants qui n’ont pas de conflit accèdent plus facilement à l’autonomie émotionnelle, car le lien parents/enfant favorise le processus d’individualisation émotionnelle.
Se sont souvent les ados les plus révoltés qui ont le plus besoin de l’adulte. Et même si l’ado s’autonomise, il a toujours besoin de ses parents ; contrairement à ce que pensent certains parents.

• CONTROLE PARENTAL

Les parents accompagnent et jouent un rôle actif dans la socialisation de leur enfant. Ce contrôle parental s’exerce dès la naissance, mais cette nécessité d’exercer le contrôle parental est difficile à mettre en place avec l’attachement. Fixer des heures, des règles, fait partie de l’exercice du contrôle parental.
Selon des études, l’Ø de contrôle parental autant que l’excès peut être problématique pour le développement de l’ado.
On peut identifier 4 grands types de contrôle parental. Si on se place dans le cas d’une transgression de l’ado, quelle va être le positionnement des parents :
- Mode permissif : les parents ne vont pas exprimer de désapprobation ni recourir à une intervention.
- Mode inductif : les parents vont clairement exprimer leur désapprobation et le fait que le comportement de l’ado doit changer. Ces moments vont être des moments où l’ado participe, les parents discutent avec lui.
- Mode punitif : les parents expriment leur désapprobation et décident d’une sanction imposée et non négociable à l’adolescent.
- Mode coercitif : manifestent leur désapprobation sans la dire, /ex gifle, mode basé sur la sanction physique.

Le mode Permissif peut entrainer plus souvent des comportements déviants de la part des ados, car ils ont besoin de limites, et l’Ø peut les amener à penser que quoi qu’ils fassent, quoi qu’il leur arrive, les parents s’en moquent  Transgressions de + en + importantes.
Le mode Inductif favorise l’adaptation développementale de l’ado à l’autonomie.
Le mode Punitif : tout dépend la façon dont l’ado va percevoir la sanction qui va être imposée. Même s’il désapprouve la sanction, il peut la trouver légitime (favorable), si ce n’est pas le cas (défavorable).

L’évolution des relations entre parents-ados se caractérise par une certaine continuité dans l’activité exercée par les parents (soutien, accompagnement) mais aussi n changement. Les relations évoluent d’un modèle unilatéral de l’autorité parentale vers un modèle de négociation coopérative. Une relation qui évolue de l’asymétrie vers une plus grande symétrie.

IV. Conclusion

L’adolescence est une période dont on parle bcp et qui préoccupe les personnes y étant confrontées. HALL parle de crise normative.
L’ado est sensible à l’influence des pairs et ils suivent plutôt les normes des groupes signifiants, néanmoins l’adolescence n’est pas une période de crise ou d’opposition conflictuelle systématique.
Les études récentes ont plutôt mis en avant une notion de continuité qui s’accompagne de processus de changements fondamentaux (cognitifs, affectifs, moraux, …).
Donc période de développement à part entière avec ses propres caractéristiques. Il faut changer les regards sur cette période, souvent négatifs, ce qui permettrait de mieux identifier les processus pathogènes. Dans les troubles pathologiques externalisés, on les voit car ils dérangent mais on ne voit pas les troubles qui les sous tendent, /ex les troubles pathologiques internalisés sont souvent délaissés, personne n’alerte donc pas d’accompagnement.

caro
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Message  marina55190 Jeu 25 Oct - 17:42

je voudrais juste revenir sur un point :
Notre conception de l'adolescence est-elle en rapport avec le biologique?
l'adolescence marque quand même des changements biologiques majeurs tel que la fin de la croissance.

marina55190
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