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Anthropo cours 1

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Message  loa Jeu 28 Jan - 12:32

I Notions générales
L'anthropologie est la même chose que l'ethnologie.
En 19724, Lafiteau demande la création d'une science se consacrant à l'étude des sociétés et des cultures dans le monde extraeuropéen.
C'est Chavannes qui introduit la notion d'ethnologie.
A la fin du 18e, le terme anthropologie était utilisé en philo et en anthropologie biologique et physique. Chavannes décide de créer le terme ethnologie pour éviter toute confusion.
ethnos = population, nation (population non chrétenne).
Depuis les années 90, le terme anthropologie revient dans les pays francophones. Jusque là, ce terme était utilisé dans les pays anglo-saxons.
Quans on parle de champ de travail thématique on parle d'anthropologie.
Pour se familiariser avec les mondes différents, il faut aller vers eux (= in situ) et être à l'intérieur des échanges sociaux (= in vivo).
C'est la première discipline empirique des sciences humaines.
l'anthropologie doit reposer sur l'expérience sociale de l'anthropologue.

perspective de recherche = empirique
mode de raisonnement = inductif (on part de ce qui est spécifique pour tendre à émettre des propositions d'ordre général).

ethnographie = méthode de recherche employée par les anthropologues (aller vers). elle repose sur une immersion à l'intérieur des situations au moment même où elles se déroulent. ethnographie = observation participante
on doit se demander si la situation aurait lieu même sans la présence de l'anthropologue. L'anthropologue est intégré à la situation.

loa
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Anthropo cours 1 Empty Cours 1 et 2 NON RELUS PAR LA PROF!

Message  Barbara Jeu 28 Jan - 12:39

Anthropologie.
I - Notions générales.
1 - L'emploi des termes anthropologie, ethnologie et ethnographie.
L'anthropologie et l'ethnologie sont une seule et même discipline. La discipline nait au 18e siècle.
1725: => Lafiteau ( bordelais ) " Mœurs des sauvages américains comparés aux mœurs des premiers temps. Demande la création d'un champ de savoir qui a pour mission d'étudier le social et le culturel dans les monde extra-européens. Premier écrit, très important pré-anthropologique.
L'anthropologie nait avant la sociologie.
A partir de cette œuvre, naissance institutionnelle de l'anthropologie.
1787 - 1788 => Chavannes pose les base de l'anthropologie à travers deux œuvres. Il parle d'anthropologie mais crée le terme ethnologie.
Il pose des postulats de base: on ne peut pas étudier à distance ce que l'on ne connait pas et ce qui est différent: il faut se déplacer. En terme de méthode il faut "aller vers", "in situ" ( être sur place ) mais cela ne suffit pas non plus.
Il faut aussi le "in vivo" être à l'intérieur du milieu social et culturel, la finalité étant la compréhension.
Il faut être dedans au moment ou les choses sont entrain d'être vécue.
L'anthropologie est la première disciple empirique ( qui se base sur l'expérience. ).
Expérience, humaine subjective, sociale et culturelle. Importance des contacts culturels entre l'anthropologue et les populations.
Le terme d'anthropologie à la fin du 18e siècle était déjà utilisé pour d'autres choses.
Aussi utilisé en philosophie, et Chavannes ne voulait surtout pas que l'anthropologie soit confondue avec la philosophie. La philosophie étudie l'homme avec un grand H, question de l'homme en générale, pas de singularité du au milieu ou à la culture. Or Anthropologie a pour objectif d'étudier les singularités suivant les cultures, les milieux... Question de la diversité sociale et culturelle.
L'anthropologie servait aussi à étudier l'anthropologie biologique et physique. ( Science naturelle, liée à la médecine, biologie... ).
Donc Chavannes décide d'utiliser le terme Ethnologie pour évité toute confusion.
Ethnos => Racine Grecque : signifiant populations et aussi nation mais pas dans notre vision à nous, avant "nation" => population, ou civilisation non chrétienne. ( ex: archives de Bordeaux: Nation portugaise => Désigne Juifs )

En France et dans les pays francophones jusque dans les années 90, le terme ethnologie était le plus employé. Puis on s'est mis à utiliser le terme anthropologie, cela est lié à deux choses: la communication internationale dans le champ scientifique se fait en anglais, et lié à la prise de position par rapport aux images et préjugés qui étaient assimilés à l'ethnologie. Idée que les ethnologues travaillaient seulement sur des traditions entrain de se perdre, des aspects dit "primitifs".
Face à l'idée que les ethnologues ne travaillaient que sur le passé, les plus grands noms de l'anthropologie on essayait à travers des écrits et autres de mettre en avant que les anthropologues travaillent aussi sur du contemporain.
Depuis 91 - 92, l'idée est restée, double usage linguistique anthropologie et ethnologie.
Il y a concernant le terme anthropologie un usage distinctif: quand il s'agit d'un champ de travail thématique et son corpus théorique.
La discipline a une pratique de recherche Empirique et une méthode de recherche inductive.
Raisonnement inductif: on part de ce qui est singulier, spécifique pour tendre ensuite à émettre des propositions de compréhension d'ordre général.

L'ethnographie est la méthode de travail, de recherche, employée par des anthropologues ou par d'autres chercheurs qui décident d'employer une méthode dite "anthropologique".
Mode de recherche qualitatif. L'anthropologie est une discipline qui n'est que qualitative.
C'est un mode recherche qui repose sur l'immersion à l'intérieur des espaces sociaux cultures, au moment même ou les gens sont entrain d'échanger ou de faire quelques choses d'une manière ou d'une autre.
A l'intérieur de la discipline on utilise un vocabulaire particulier: l'ethnographie repose sur l'observation participante. On observe mais on prend soi-même part à la situation.
L'anthropologue ne peut pas faire comme si il n'était pas la, ça présence "perturbe" toujours.

Anthropologie de la communication => Palo Alto.
Georges Devereux avait fait paraître "De l'angoisse à la méthode", dans ce livre, un chapitre sur la possible perturbation d'un tiers au sein d'une situation.
Dans certains cas la présence d'un tiers vient perturber la situation mais pas tout le temps, donc il faut se demander si sa présence perturbe ou provoque quelque chose de particulier.
La situation que je suis entrain d'étudier se déroulerait-elle si je n'étais pas la?
Et si la situation se déroulerait, est ce que ma présence vient modifier ou influer sur la situation?
Questionnement pas que pour les Anthropologues.

2 - Définitions et caractéristiques de la discipline anthropologie sociale et anthropologie culturelle.

Intérêts pour les faits sociaux: la façon dont ils sont reconduits, reproduits.
Selon les pays, selon le point de vue que l'on adopte on a à faire à l'anthropologie sociale ou à de l'anthropologie culturelle.
L'orientation de recherche que l'on appelle anthropologie sociale est la plus ancienne des orientations de recherche existantes au sein de l'anthropologie.
Les premières grandes études relevaient de l'anthropologie sociale, il faut attendre la fin du 19ème pour avoir des recherches dans un autre champ: l'anthropologie culturelle.
L'anthropologie britannique est l'une des anthropologie qui s'inscrit dans le champ social ( du 19ème et jusqu'à maintenant. )
Aux USA, de la fin du 19ème jusqu'à aujourd'hui, la majorité s'inscrit dans l'orientation de rechercher anthropologie culturelle.
En France, nous sommes les seuls à avoir des recherches dans les deux orientations, on ne les distingue d'ailleurs presque pas.
Cela est lié au fait que seule la France n'a pas eu de représentation universitaire en anthropologie, il a fallu attendre 1925 pour que le premier département universitaire soit créer par Marcel Mauss. Il était le neveu d'Émile Durkheim et il a été son étudiant ( à Bordeaux ou Durkheim était en poste ).
L'anthropologie n'avait pas de représentation universitaire comme pour la sociologie jusqu'à ce qu'Émile Durkheim créer ( en 1896 ) la première revue de sociologie "L'année sociologique".
Dans le premier volume, la majorcccité parle d'anthropologie. C'est M. Mauss qui s'occupe de cela.
En France donc, rapport très fort entre sociologie et anthropologie.
Mauss, insiste sur le fait que l'anthropologie ne soit pas étudier que par la sociologie.
En 1925, Mauss et P. Rivet crée le premier département d'anthropologie en France à Paris.
Mauss forme la première génération d'anthropologue professionnel en France.
L'anthropologie a toujours été très intéressée par des études sur les modes d'organisation sociale et sur les modes d'organisation culturelle notamment symbolique.

L'anthropologie sociale consiste en une étude qui tente d'être la plus approfondie possible des liens sociaux et des formes d'organisations sociales.
Derrière la question des liens sociaux il y a deux aspects: les relations sociales, relations concrètes inter subjective qu'un ensemble de personne ont entre elles et qui peuvent être symétriques ou asymétriques. On peut faire référence à leur singularité.
Deuxième aspect: Les rapports sociaux,on parle surtout de groupe et on fait référence à des ensembles de caractéristiques communes.
L'anthropologie sociale s'intéresse beaucoup aux rapports de pouvoir par exemple, à toutes les formes d'organisations sociales.
En générale dans les études menées en anthropologie sociale on tend à mettre en évidence l'incidence ou le poids, ou les effets qu'on les formes de structurations sociales étudier sur les productions culturelles et symboliques.

L'anthropologie culturelle consiste en une étude qui entend être la plus approfondie possible des formes de structurations culturelles et symboliques.
Ex: Question de la transmission, les problématiques liées à l'éducation, à la socialisation en tant que apprentissage...
Les études sur la transmission ont amené à travailler sur deux registres différents de processus,
- Processus d'enculturation: processus de transmission de traits et de marqueurs culturels d'une culture donnée à l'intérieure de la population qui possède en propre cette culture.
- Processus d'acculturation: ce qui se joue à l'entrecroisement de deux ou plusieurs cultures différentes, c'est ce qui est emprunté de façon contrainte, consciente ou non d'une culture à une autre. Étude de la production culturelle et symbolique et notamment des innovations, étude des processus de mise en signification, codage culturelle, mode d'intelligibilité...
C'est dans ce cadre que l'on s'est beaucoup intéressé aux savoirs faire.
On tend à mettre en évidence l'incidence le poids ou les effets que les formes de structurations culturelles ou symboliques ont sur les liens sociaux voir sur l'organisation sociale.
Le social n'est pas entièrement déterminé pas le culturel et inversement.
On est dans des effets à double sens. Quand quelque chose se modifie ou est créé dans le social, il y a souvent un effet dans la sphère du culturelle et du symbolique et vice versa.
Ex: modification par le culturel du social: nouvelles technologies modifie les liens sociaux: jusque dans les institutions par ex. ( internet, portable... )
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Message  lepetitfafalou Jeu 28 Jan - 17:06

La prof ne veut pas qu'on mette le cours sur internet tant qu'on a pas son accord et tant qu'elle ne l'a pas lu. Il serait bon du coup de les retirer.
J'ai envoyé mes propres cours à la prof, j'attends qu'elle le lise, elle m'a même assuré qu'elle rajouterait des trucs s'il en manque. elle m'a dit qu'elle le ferait d'ici quinze jours vu qu'elle est en pleine correction de 500 copies d'exam.
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Message  loa Jeu 28 Jan - 17:35

au gpe B elle a dit qu'elle voyait souvent ses cours avec des erreurs et que c'est pour sa qu'elle pense que c'est bien qu'elle les lise avant mais elle n'a jamais dit qu'elle ne voulait pas qu'on les mette en ligne

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Message  Barbara Jeu 28 Jan - 17:58

Effectivement la prof n'a pas vraiment refusé qu'on mette nos prises de notes sur internet.
Tes cours seront très certainement plus complets et justes, et quand ils seront postés ce sont ces cours-là que les psychonautes de ce forum auront intérêt à lire - me semble-t-il!
Mais pour le moment et dans la logique initiale de ce forum, il me semble que toute prise de notes est bonne à prendre / mettre en ligne, le but étant de compléter le plus possible nos cours voire de les rattraper le cas échéant.
Le tri reste donc au bon vouloir de celui qui se sert de ces notes, c'est à lui de décider si ces notes sont susceptibles de l'aider ou non et de vérifier si certaines choses lui semblent incorrectes.
Enfin justement, si certaines erreurs peuvent être identifiées, merci de les préciser pour que l'on puisse rectifier.

"Nous sommes des humains. - L'erreur est humaine. - Donc nous sommes des erreurs."
Ou tout du moins, il est naturel d'en faire... Wink
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Message  Barbara Dim 7 Fév - 17:18

3 - Les principaux préjugés vis à vis de l'anthropologie.
1 - L'anthropologie ne se consacrerai qu'à l'étude du "lointain". Image "exotisante" de l'anthropologie.
A partir du XX° siècle l'anthropologie étudie aussi nos propres sociétés.
2 - De plus, idée qui consiste à penser que l'anthropologie ne s'intéresserait qu'à des faits sociaux et culturels pouvant être étiqueter comme "traditionnels".
Anthropologie travail autant sur le moderne que sur le traditionnel.
3 - L'anthropologie aurait des méthodes de recherche un peu "fantaisistes".
Pas la possibilité de se positionner de manière "objective" puisque anthropologie, liée au regard du chercheur => subjectif.
La méthode de recherche se fonde sur une relation directe avec le milieu, les populations avec qui il travail. Immersion totale.
Donc question du regard distancié.
Pendant très longtemps anthropologie seule discipline dont les méthodes de travail s'utilisent en immersion.
4 - En anthropologie, on ne travaillerait que sur le collectif. Au début oui, mais ensuite aussi études des comportements individuels et inter-individuels.
Première moitié du XX° siècle, certains courants restent braqués sur le collectif, mais aujourd'hui pour justement comprendre ce qui se passe au niveau collectif, on a besoin de comprendre ce qui se passe au niveau individuel et inter-individuel.

4 - Les grandes répartitions et champs de l'anthropologie.
Premier niveau de répartition: entre anthropologie sociale et anthropologie culturelle.
( cf: 2 )
Deuxièmement: les répartitions par aires géographiques.
Jusqu'au 20° siècle toutes les aires sauf Europe!
Maintenant un peu moins utilisé, car il a aussi d'autres subdivisions.
Troisièmement: Répartition qui surgit au 20°s anthropologie du lointain et anthropologie du proche.
Avant toujours étude de champs extra-européen, puis apparition du proche.
Quand on emploie les adjectifs proche et lointain = toujours relatif: car par rapport à qui/quoi?
Anthropologie du lointain: surtout extra-européen voir extra-occidental.
Dans les années 60, certaines personnes (Période de décolonisation / extra-européenne ) deviennent anthropologues et décident d'étudier leur propre société, leur culture.
Pose la question de la distance socio-culturelle dans les études. ( anthropologie du même. => Méthodologiquement pas du tout la même chose que de travailler sur le différent. )
Ils posent les bases de l'anthropologie du proche.
En France, l'anthropologie du proche commence à se développer dans les années 50 - 60.
La distance entre l'anthropologie et le milieu qu'il étudie était avant considérer comme une des conditions fondamentales de l'étude.
Ce qui avait été mis en place pour l'anthropologie du lointain a été utilisé pour l'anthropologie du proche. On ne travaille pas sur sa société son groupe mais le groupe le plus éloigné de nous en France.
Ex: Basque ne va pas travailler sur la culture basque. Un anthropologue issu d'un catégorie socio-économique "basse" travaille sur un groupe issue d'une catégorie socio-économique élevé.
Tout ça pour montrer qu'il y a différente culture en France.
La différence est très importante pour l'anthropologie.
Puis à partir des années 70 - 80, se critère de la différence s'est affaibli et à émergé une anthropologie du semblable. Sorte d'entre deux, entre ce qui est très différent et ce qui identique. Contexte ou la différence est encore la mais il y a une familiarité. Contexte pas tout à fait éloigné de l'anthropologue mais il n'en fait pas non plus partie.
Et à partir des années 90, émerge une anthropologie du même / identique.
Niveau beaucoup plus difficile méthodologiquement, car l'anthropologue quand il a une distance avec son sujet d'étude, se socialise, fait des apprentissages = Socialisation Donc pleins de choses attire l'attention. alors que si on est dans du même, on a l'habitude donc on ne remarque pas forcément les choses, elles nous paraissent naturelles.
Il faut donc se défamiliariser, devenir "étranger", il faut constamment se sortir de son rôle dans ce milieu, et prendre le regard d'un "autre".
Il faut bâtir tout une méthode pour pouvoir étudier le "même".
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Message  Barbara Mar 16 Fév - 0:56

Ces dernières années, on observe aussi une autre forme d'anthropologie: l'anthropologie européenne. Le chercheur par dans un autre pays européen qui n'est pas son pays d'origine ou du moins ou il ne vit pas. Elle est apparu surtout à partir des années 90. Champ de recherche en plein expansion.
Quatrièmement: Répartition par champ d'étude.
L'anthropologie repose sur 5 très grand champs d'études:
- anthropologie de la parenté.
- anthropologie du politique.
- anthropologie du religieux.
- anthropologie économique.
- anthropologie linguistique.
En dehors ce ces grands champs, il y a plusieurs sous thématique:
- anthropologie de la santé: => avec par ex: l'anthropologie de l'alimentation.
- anthropologie du droit.
- anthropologie de l'éducation.
- anthropologie du cinéma.
- anthropologie de la mémoire...
Questions très importantes dans les façons de vivre.

L'anthropologie de la parenté est un dès tout premiers champs de recherche qui sont apparu dans la discipline. La famille étant une des premiers formes de groupement social.
Les formes d'organisation sociale étaient en lien avec les formes d'organisation de la famille.
L'anthropologie du politique touche vraiment aux formes d'organisations sociales, aux rapport de pouvoir, de puissance, des formes d'égalité ou d'inégalité: à la façon dont la vie sociale est gérée.
( différents modes d'organisation sociale. )
Différents schémas d'organisation: Extra-européen.
- Société dites à "bandes": société acéphale ( elles n'ont personne à leur tête ) , pas de chef à leur tête, très peu de différenciation sociale entre les personnes, en dehors des différences générationnelles et sexuelles : mode particulièrement "égalitaire" pour les Européens. Ces sociétés ont beaucoup fasciné durant la deuxième partie du XX° siècle: pour Européens sorte de "communisme primaire", la propriété étant collective, rapport aux travaux de Marx. L'ensemble de l'organisation de la vie sociale repose sur la parenté.
- Société lignagères: pas de chef mais il y a des différences sociales entre les personnes.
Parfois un chef mais pas de la vie sociale, seulement lorsqu'on pose des questions magico-religieuses. toujours basé sur la parenté.
- Société à chefferie: La tête de l'autorité est détenu par une sorte de "collège d'anciens", ils sont considérés comme des sages car généalogiquement ils sont les plus proches des ancêtres.
Parfois une société à chefferie avec un chef à sa tête: de type héréditaire, on se transmet le pouvoir.
Ou parfois société à chefferie élective: parfois chefferie élective en fonction du troupeau qu'il possède. ou bien en fonction de ses qualités: ex: bon chasseur...
Mais quand on est dans des sociétés à chefferie, il y a derrière cela un espace "collectif", une décision prise par le chef a d'abord était vue et discutée par le collectif.
- Société à État ( traditionnel ): forme d'organisation politique propre à la société, pas "d'exportation" européenne.
Ex: si on prend l'Afrique noire: il y avait beaucoup de sociétés à État, des sociétés, des royaumes très puissant aussi vieux que la France, de très grandes civilisations. Mais colonisation et racisme ont présenté l'Afrique noire comme une zone sans état, sans écriture...
On peut ajouter aussi toutes les formes d'organisation sociale que l'on connait dans nos sociétés.

- L'anthropologie du religieux est aussi un champ d'étude qui apparait dans la deuxième moitié du 19° siècle. Ce champ commence a être étudié en rapport avec les études faites sur la parenté.
En rapport avec le totémisme: c'est à la fois un mode d'organisation sociale qui repose sur la parenté et un mode de croyance.
Le totem est le symbole soit d'un élément végétal, soit d'un élément animal, soit d'un phénomène naturel qu'un groupe social se donne comme emblème de lui même et dont il affirme descendre.
Le totem est l'ancêtre de chacune des personnes du groupe social et en même temps du groupe social lui même.
Ex: en Australie, les sociétés aborigènes sont totémiques. Surtout élément végétal ou animal.
Sociétés amérindiennes: peuvent avoir comme emblème, totem: la foudre ou l'éclair.
Le totem est l'ancêtre des membres du groupes et du groupe lui même.
Toute l'organisation des sociétés totémiques repose sur le totem.
Les chants, danses et peintures totémiques sont extrêmement importants car ils constituent la "transmission" de la culture totémique. Ce que l'on considère comme de l'art et pour eux sacré.
Mais ce sont à la fois des cartes de parenté et aussi des cartes géographiques, pour une personne qui a été initié dans le même lignage que le peintre, cette personne peut lire la peinture.
Les aborigènes ont une connaissance de la parenté très impressionnante.
Les anthropologues ont été confronté très tôt au totémisme. Les recherches se faisaient sur la parenté mais ils ont compris qu'ils ne pouvaient pas comprendre le totémisme sans aborder la dimension du religieux.
La question du culte des ancêtres a été très étudié en anthropologie car sur l'ensemble de la planète il y avait ou il y a encore des cultes liés aux ancêtres.


Autre question qui a amené le champ du religieux: L'animisme. C'est seulement un mode de croyance, pas un mode d'organisation sociale.
C'est le mode croyance selon lequel toute chose, tout ce qui est, existe sur terre et plus largement dans l'univers est animé par des forces surnaturelles qu'il convient de parvenir à se concilier au moyen de pratiques appropriées ( pratiques rituelles ) pour que tout reste toujours en ordre, en équilibre en harmonie.
L'animisme est un mode de croyance que l'on trouve sur l'ensemble de la planète ( Asie, ensemble de l'Afrique... ).
Avec les mouvements d'évangélisation ou du fait de l'islamisation, des zones géoculturelles qui initialement étaient animistes ont pu basculé du côté des religions monothéistes .
On observe donc des formes de syncrétisme, mélange de forme de religion :pratiques animistes et religions monothéistes.
Les travaux du 19°siècle sur le totémisme ont eu de l'influence sur les sociologues mais aussi sur Freud. ( Totems et tabous. ). Avec des règles très précises, très contraignantes.
Les anthropologues commencent à aborder les croyances dans leurs liens avec l'organisation sociale. Ils se confrontent au culte des ancêtres et aussi à l'animisme.
Autrefois, quand ces termes n'étaient pas utilisés, pas de mots pour décrire, on parlait alors de cultes païens. A la fin du 18° siècle on parlait de fétiche ( fétichisme. ).
Bien entendu dans d'autres régions du monde, les anthropologues se sont aussi confronté à du polythéisme et à du monothéisme. On se retrouve donc avec une vision beaucoup plus large, car le paganisme comprenait beaucoup de cultes.

Tout cela, les travaux en sociologie vont conduire à l'étude des systèmes d'intelligibilité, à la question des représentations, à la questions des valeurs et aussi à la question des normes.
Emile Durkheim est un lecteur des travaux fait par des anthropologues produisant sur le totémisme, l'animisme.. Et qui montrent les formes d'organisation de la parenté, de la vie sociale...
C'est à partir de la lecture de ses travaux que Durkheim va développer certaines de ces théories d'ordre anthropologique. Il a publié en 1911, un livre qui porte seulement sur les formes du religieux dans des sociétés extra-européennes.
C'est avec ces questions posées par le religieux, qu'on arrive à l'étude des représentations et plus largement des systèmes d'intelligibilité: comme vision du monde.
Premiers effets de bascule vers le culturel.
Anthropologie du religieux: appellation un peu trompeuse car pas seulement rapport aux croyances
M. Mauss disait " Est sacré ce qui dans un groupe social est considéré comme ayant le plus de valeurs." La question du sacré ne se décline pas que dans les champs du religieux, on comprend bien que lorsqu'on étudie notre propre société, certaines choses sont élevés au rang de sacré: ex: la laïcité dans nos société.
L'anthropologie culturelle va à partir de là particulièrement émergée.

- L'anthropologie économique: elle est très différente du champ d'étude la science économique.
Elle se rapporte à l'étude des processus de circulation ( ou de rétention ) au niveau de ce qui est aussi bien matériel, immatériel et humaine.
Tout ce qui touche à l'aspect matériel, aspects fonciers, rapport aux objets mais aussi le rapport à tout ce qui est financier ou qui peut se rapporter à toute forme de monnaie.
Qu'est ce qui est immatériel ( ou idéel ) ? Le savoir, les connaissances, l'identité...
Récits de vie, mémoire: capital immatériel par excellence.
La circulation humaine se situe au niveau de la parenté: d'une part la circulation des femmes dans le cadres des alliances, selon les termes de Lévi-Strauss, il y a des couples donneurs de femmes / preneurs de femmes. Ou encore la circulation des enfants.
Un certain nombre de société qui propose sur la circulation des enfants.
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Message  loa Mer 17 Fév - 0:19

on a eu combien de cours d'anthropo 4 ou 5 je suis perdue entre les cours annulés et les cours ajoutés

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Message  Adeline Mer 17 Fév - 0:41

Pour ma part je compte 5 cours en sachant que dans le dernier on n'a rien écrit car on a parlé seulement des statuts que la prof a apporté.

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Message  Clotilde Mar 2 Mar - 17:48

Je ne me souviens plus des références bibliographiques de la prof.....
Quelqu'un pourrait-il m'éclairer?
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Message  Barbara Mar 2 Mar - 20:35

La linguistique devient de plus en plus importante en anthropologie à la fin du XIX°.
Vernaculaire: langage propre à une population ou à une région donnée. ( basque, corse... )
Très souvent il n'y a pas qu'une seule langue mais bien plusieurs ( ex: basque et français )
Phénomène de bilinguisme.
Dans beaucoup de zones du monde, quelques fois les procédures d'initiation se déroulent dans une autre langue que celle qui est parlé tout les jours.
Il peut y avoir des phénomènes de pluri-linguisme générationnelles: suivant la génération, il ne parle pas la même langue.
Ou aussi société à castes: suivant la caste on ne parle pas nécessairement la même langue.

II - La construction des regards portés sur l'Autre et leurs implications:

XV°siècle: Exploration des Portugais sur les côtes d'Afrique Noire Occidentale. Ils vont descendre et faire le contour de l'Afrique puis partir vers l'océan Indien. Contexte ou Venise à le monopole sur les épices. Ils cherchent une route des Indes pour aller chercher des épices. Mais ils n'ont pas que longer les côtes ils se sont aussi arrêter: contact avec les populations d'Afrique Noire. Ils commence donc à pénétrer en Afrique mais pas profondément, surtout côtière. Ils établissent des comptoirs commerciaux et certains liés à ce qui est appelée la traite négrière.
1492: Découverte par C. Colomb des Amériques.
Réduction à l'esclavage.
XVI°siècle: LAS CASAS: la famille de Las Casas possèdent des territoires;
Abolition de l'esclavage sur les populations amérindienne.
Charles V: Roi d'Espagne et en même temps Empereur du St Empire Romain.
Donc les décisions prises sous sa couronne concerné de nombreux territoires.
Controverse de Valladolid. Défenseur des indiens B. Las Casas. et de l'autre côté Sepulveda.
Devait statuer si les amérindiens étaient des hommes ou non.
A partir de 1551: la décision légale, est que les Européens ne peuvent plus réduire à l'esclavage des populations amérindiennes. Mais pas pour les populations.
En France 1848: Abolition de l'esclavage: mais pas forcément une application immédiate sur les différents territoires détenus par la France.
Les Européens traitent d'égal à égal avec les responsables politiques et économiques des sociétés africaines qu'ils rencontrent. Souvent forme politiques relativement proche de celle que l'on pouvait trouver dans nos sociétés.
Les rapports entre les Européens et les populations noire africaines n'étaient pas ceux qui se sont fait pendant la colonisation.
Les Européens n'avaient donc pas de scrupules à acheter des esclaves, puisque ils étaient déjà esclaves dans leur pays d'origine.
Ce n'est que plus tard ( fin 18° début 19° ) que l'on voit une montée du racisme et entreprise de colonisation.
C'est dans ce cadre la que l'on se retrouve avec des stigmatisations.
Au alentour de 1568: Que le verbe "civiliser" apparait dans la langue Française. A cette époque ce verbe n'avait pas le même sens que celui que nous lui donnons aujourd'hui. A l'époque: ceux qui pratiquer un exercice de domination sur des territoires pour justifier leur entreprise affirmer que ces sociétés, n'aurait pas eu d'ordre civil, d'ordre social. ( mais point de vue européen.) Pour Sepulveda, c'étaient des populations qu'il fallait soumettre à la vie civil.
Le sens premier de civiliser était "soumettre à la vie civil", aller mettre de l'ordre social dans une société.
Du moment ou ce verbe a été créé, les européens ce sont mis à se définir comme "civilisés".
Le terme "sauvage" fait son apparition peu de temps après ( début 17° siècle ).
Avant ils étaient désigné par le terme "barbare".
Leur culture et société sont désignées comme "barbare", c'est lié à l'histoire européenne ou dans l'antiquité, les grecs nommaient barbares les populations qui n'étaient pas grecs.
A ce moment le terme "barbare" est aussi synonyme de violent.

On se retrouve alors dans cette période fin du 16 - début 17à une série de déplacement sémantique:
Les barbares deviennent des "sauvages". Mais pas vraiment synonyme, "sauvage" est utilisé pour son étymologie latine de silva: forêt vierge.
C'est donc l'opposition nature/ culture.
Idée que ces populations seraient restées dans des temps premiers elles seraient donc proche d'un état de nature, ils n'auraient donc pas changer ou très peu. Mais les Européens puisqu'ils ont été "dans l'histoire" eux sont dans la culture. ( être confronté à des changements constants).
Les européens se pensent donc dans l'histoire contrairement aux autres.
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Message  lepetitfafalou Mer 10 Mar - 15:38

Cours du 09.03:

L’anthropologie elle-même va adhérer au type de pensée qualifiant les extra-européens de barbares. C’est après, avec l’application des méthodes de recherche qu’il y aura rupture avec l’évolutionnisme.

Qu’est-ce qui va conduire les européens à se dire que ces populations seraient reculées, alors que nous serions dans des organisations avancées ?
Il y a un changement culturel majeur entre la fin du 18ème et le début du 19ème. Nous allons tenter de comprendre ces rapports d’altérité et d’identités. Abordons la question du temps :

LE TEMPS.

La représentation du temps joue un rôle important. Un concept important et même clé apparu récemment dans les années 80et résultant de la collaboration de F.HARTOG et G.LENCLUD est celui du Régime d’historicité : c’est la façon dominante, dans une société donnée, et dans une culture donnée, dont on pense, dont on conceptualise, dont on se représente, dont on vit, et dont on gère le temps en essayant aussi d’agir sur lui. C’est dans ces régimes que se trouve l’articulation socioculturelle entre le passé, le présent, et le futur.
Le temps n’est pas qu’extérieur aux hommes, il est aussi social et culturel. Le temps est quelque chose qui s’écoule, et cet écoulement renvoie à l’Histoire. Nous, êtres humains, avons conscience de l’écoulement du temps, c’est une chose universelle, vitale et fondamentale. Nous pensons le présent, tout en nous rétroprojectivant ou tout en nous projetaant dans l’avenir.

Dans la plupart des sociétés, entre la fin du 16ème et le début du 17ème siècle, nous changeons de régime d’historicité, il s’installe alors une nouvelle conception du temps. Cette conception du temps est dite linéaire et irréversible. C’est sur ce fait que repose la conception de la modernité telle qu’elle avait été pensée à cette époque par leu européens.

Linéaire renvoie au temps représenté sous forme d’une flèche. La droite de la flèche a pour particularité de ne jamais repasser sur elle-même : ce qui s’est passé une fois, ne peut se reproduire de façon identique, d’où l’irréversibilité. De plus, nous sommes dans le cas d’un construit culturel, à l’intérieur duquel il est estimé qu’on ne peut pas revenir en arrière.
Quelque soit le régime d’historicité, on part de la façon de penser le présent, pour voir comment est articulé culturellement le passé, et comment sera le futur.
Il est pensé que le présent doit nécessairement constituer un dépassement de ce qui a précédé. Pour que le présent puisse constituer un dépassement du passé, il faut donc que le présent doit différent du passé et qu’il y ait des changements. C’est en partant de là que, dans les sociétés européennes, on a associé l’idée de changement avec le présent. Ces changements sont codés comme devant être nécessairement quelque chose de nouveau. C’est dans ce cadre qu’on s’est mis à survaloriser le changement, à cause d’un construit culturel. Il est considéré que ces changements et ces nouveautés doivent nécessairement constituer des améliorations. C’est cette idée qui, au 18ème, conduira à la notion de PROGRES, au 19ème à l’EVOLUTION, au 20ème au CONFORT.

Ce système culturel appliqué au temps a des incidences extrêmement importantes au moment où la conception du temps émerge en Occident.

Tout d’abord émerge la problématique de la continuité. Dans toutes les cultures, il y a de la continuité. C’est la façon de la voir qui va changer en Occident au 17ème : elle consiste à retenir que, pour être de dignes héritiers de prédécesseurs ou d’apports antérieurs, on ne peut pas se contenter de reconduire strictement à l’identique l’héritage. On se met à penser que l’on doit partir de ces héritages pour apporter quelque chose de plus, quelque chose de nouveau  MODERNITE.
Ainsi la modernité n’est pas antinomique de la continuité.
Avant le changement, la continuité était pensée comme la reconduction la plus fine possible de l’héritage.
Un deuxième bouleversement radical est l’émergence de la discontinuité, c’est-à-dire qu’on peut choisir de se séparer d’une tradition (en bifurquer vers quelque chose de différent), ou bien de mettre un terme à cette tradition. Jusqu’alors, l’idée de rupture, qu’elle soit religieuse, séculaire, politique ou autre, était inconcevable.

Question : de notre naissance à notre mort, nous sommes confrontés en permanence à des changements. Toutes les sociétés sont concernées, mais toutes ne mettent pas en signification de la même manière ces changements. Est moderne ce qui est actuel.

Partant de là, nous avons développé, entre le 17ème et le 20ème siècle, dans les sociétés européennes, des projections dans l’avenir de très grandes amplitudes, et inversement nous avions des modes de rétrospection contenus à leur plus strict minima.

Citation de NIETZSCHE, sur la conception de la modernité, 19èmz s. : « Ce n’est pas au passé d’être le fossoyeur du présent, c’est au présent d’être le fossoyeur du passé. »
 Le présent ne doit pas être lié, habité par la passé, c’est le temps de la modernité. C’est à partir de là qu’on se met à faire des commémorations, pour ne pas avoir à répéter et à ressasser.








Petite note: j'envoie toujours la totalité de mon cours à Mme Lemée, qui m'a promis le corriger et le compléter la semaine du 25mars, de façon à ce qu'on l'ait bien avant les vacances. voilà tout ^^[b]
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Message  Barbara Mer 24 Mar - 13:35

Pour certains, cette idée est encore très présente, c'est précisément contre ce genre d'idée que l'anthropologie se bat encore de nos jours.


La question du temps: extrêmement importante.
"Régime d 'historicité" => Concept créer dans la fin des années 80 par F. Hartog et G. Lenclud.
Un régime d'historicité c'est la façon dominante dans une société donnée et une culture donnée dont on pense, dont on conceptualise, dont on se représente, on vit et on gère le temps en essayant aussi d'agir sur lui. C'est là que se trouve notamment l'articulation socio-culturelle entre le passé, le présent et l'avenir.
Le temps n'a pas qu'une réalité extérieure aux hommes mais est aussi social. La façon dont les hommes se comportent par rapport à la notion du temps et de l'histoire. L'histoire c'est le temps qui s'écoule.
Nous avons comme particularité au sein de l'espèce animal d'avoir la notion du temps qui s'écoule.
Nous avons la notion du passé, du présent et du futur.
Entre la fin du 16° et le début du 17° siècle, nous passons d'un régime d'historicité à un autre.
Le régime d'historicité qui commence à pénétrer en Europe, est une nouvelle conception du temps.
Cette conception du temps, ce régime d'historicité est dite "linéaire et irréversible".
C'est sur cette nouvelle conception du temps que repose la conception de la Modernité ( telle qu'elle avait été pensée à cette époque la part les Européens. ).
Encore aujourd'hui nous sommes dans ce régime d'historicité.
Dans nos sociétés nous nous représentons le temps sous la forme d'une droite qui fuit à l'infini, une flèche.
irréversible: car le propre d'une droite c'est qu'elle ne revient jamais sur elle même.
Sens d'irréversible pour la notion du temps: Il est considéré à l'intérieure d'elle que ce qui c'est passé une fois ne peut pas se reproduire une deuxième fois de façon strictement identique.
Deuxièmement: nous sommes dans le cadre d'un construit culturel à l'intérieur duquel il est estimé que l'on ne peut pas revenir en arrière.
A partir de comment le présent est pensé comme on considère le passé et l'avenir.

Premier aspect: Il est pensé que le présent doit nécessairement constituer un dépassement de ce qui a précédé.
Pour que le présent puisse constituer un dépassement du passé, il faut donc que le présent soit différent du passé: Qu'il y ait donc des changements. On a associé l'idée de changement avec le présent, en pensant que dans l'avenir il y en aura donc encore plus.
Ces changements dans nos cultures sont codés comme devant être quelque chose de nouveau.
On s'est dont mis à sur valoriser les notions de changements et de nouveauté.
Il est considéré dans l'ensemble de ce système que ces changements doivent nécessairement constituer des améliorations.
C'est cette idée qui au 18° conduit à la notion très forte de progrès, au 19° s on se retrouve avec l'idée d'évolution et au 20° avec le concept de confort.
Sens culturel appliqué au temps.
Mais Comment la continuité est-elle pensée dans le cadre d'une conception basé sur le changement et la nouveauté?
Ce qui change entre ce régime d'historicité et celui qui était préexistent, c'est justement la notion de continuité. On a une façon très précise et assez singulière de pensée la continuité.
Elle consiste à penser , à retenir que pour être de dignes héritiers de prédécesseurs ou d'apports antérieurs, on ne peut pas se contenter de reconduire strictement à l'identique l'héritage. On se met à penser que l'on doit partir de ces héritages si on les reconnait, pour apporter quelque chose de plus, de nouveau.
Ex: au niveau de l'éducation en France.
Transformation culturelle qui habite et formate nos façons de penser.

L'émergence de la discontinuité: on se met à penser que l'on puisse décider et donc choisir soit de se séparer de tradition religieuses politiques... C'est à dire bifurquer sur autre chose. Mais aussi l'idée que l'on puisse décider de mettre complètement un terme à certaines traditions.
Discontinuité: légère ou extrême.
Nous avons du 17ème siècle jusqu'en 1973 développé des modes de projection à long termes/ hypertrophiés et des modes de rétro projection / rétrospection hypotrophiés.
Nietzsche disait " ce n'est pas au passé d'être le fossoyeur du présent c'est au présent d'être le fossoyeur du passé."
Le présent pour surgir ne doit pas se voir ensevelit par ce qu'on importe du passé et qui prendrai trop de place dans le présent.
Politique de patrimonalisation, de conservation: création de lieux ou mettre ce que l'on considère faisant partie du passé. En distinction du présent: pour montrer la différence.
Valorisation de la question du choix, de pouvoir choisir de conserver encore dans le présent ou à titre d'archive de témoignage. Création aussi de commémoration: quand on crée un intervalle temporel spécifique permet de ne pas avoir à évoquer cela le reste du temps. ( ex: Toussaint: fleurir la tombe une seule fois dans l'année ).
Cette conception du temps s'inscrit dans un grand nombre de transformations apporté par l'humanisme entre le 15ème et le 16ème siècle. On trouve ces conceptions dans les milieux urbains au début, on la trouve présente dans la classe sociale dite de la bourgeoisie, dans les sphères dites savantes et dans les milieux artistiques.
Quand on bascule sur le 19ème siècle cette conception n'est pas présente que dans l'aristocratie mais on la trouve aussi dans l'industrialisation qui repose sur cette conception du temps.
Accélération de l'industrialisation et de l'urbanisation au 19ème siècle.
Explosion de l'art moderne et de l'art nouveau au 20ème. Photo, cinéma et radio émergent et portent toutes ces transformations culturelles qui sont en train de se produire.
C'est quand on arrive au début du 20ème et après première guerre mondiale que l'on peut parler de l'apogée de la modernité classique. De plus, l'ensemble des femmes se mettent à travailler: elles exercent des métiers qui avant étaient presque réservé aux hommes. Les femmes exercent des activités et s'illustrent dans des champs d'activités et de représentations ou elles n'étaient pas présente avant ou on cachait leur présence.
Ils commencent à exprimer des craintes, un avis pessimiste de l'avenir: notamment dans l'expressionnisme allemand, ce sont des œuvres qui seront interdites sous le troisième Reich.
Génocide vis à vis des juif et des tziganes. Création du terme en 1944 par ...? ( chercher )
Anéantir de façon systématique et programmée toute une population. Notion de crime de l'humanité créer.
L'avenir commence à être codé par certains comme "pire" sur le fait que la seconde guerre mondiale était pire que la première dans un sens.
En 1973, ce sont des milliers de personnes qui vont se retrouver aux chômage en France. Et depuis 1973 les crises économiques se sont succéder jusqu'à encore aujourd'hui. C'est un événement de nature socio-économique qui a tellement d'influence sur la population qu'on assiste à une modification des projections dans l'avenir.
Les conditions sociales dans lesquelles nous vivons actuellement font qu'on ne sait pas comment sera l'avenir. Actuellement en France il y a des personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté ce qui était inimaginable avant pour un pays riche.
Ces phénomènes de difficultés à se projeter dans l'avenir montrent un rapport angoissé à l'avenir.
Cela est appelé le présentisme : terme créer pas F. HARTOG.
Depuis 1973 nos axes de projections dans l'avenir se sont modifiés on est passé d'une hypertrophie à une hypotrophie.
A partir des années 70-80 nous assistons à un changement de régime: post-modernité.
On est passé a une autre forme de modernité donc, changement de rapport au temps.
A peu près à la même période mais sans que s'en soit une conséquence, on s'est mis à avoir une augmentation très importante des phénomènes de rétrospection.
De la deuxième moitié des années 90jusqu'à maintenant on assiste à une sorte d'hypertrophie des phénomènes de rétrospection.
Nous sommes dans une sorte de schéma inverse de la modernité classique.
...

La mémoire est devenue un objet d'étude très important, avant surtout en psychologie et dans une toute petite partie de la sociologie: Maurice Halbwatchs: père fondateur des études sur la mémoire.
C 'est lui qui a créé l'expression "mémoire collective" ou encore "lieux de mémoire". C'était un proche de Durkheim.
1925 Les cadres sociaux de la mémoire, il meurt en 1945. Œuvre posthume en 1950 "La mémoire collective."
Georges Gusdorf: Épistémologue: 1950 publie une œuvre qui est une synthèse des connaissances sur la mémoire: "Mémoire et personne"
1960 - 1970; Roger Bastide: "Mémoire collective. Sociologue du bricolage".
La mémoire devient un objet d'étude a part entière, un champs de recherche privilégié dans les sciences humaines.
Culture testimonial: renvoie au témoignage.
A. Wieviorka: 1988 publie une œuvre qui s'appelle "L'aire du témoin".
Actuellement nous sommes dans une société ou nous accordons beaucoup d'importance aux expériences vécues dans le passé, le présent: registre des expériences vécues.
Cela mène à la question du statut des personnes. Un statut c'est le positionnement occupé par quelqu'un au sein d'une cartographie sociale donnée et/ou dans une stratification sociale donnée.
Stratifications sociales renvoient à une pyramide: avec statut hiérarchisé.
Processus de différenciation à partir du statut que les personnes occupent.
Autre notion fondamentale: La notion de Rôle: Le rôle c'est la signification culturelle qui est associée au statut possédé par les personnes. C'est ce codage culturel qui détermine la question des droits et des devoirs posés dans un espace social et culturel donné entre les personnes qui sont donc en relation de réciprocité.
Dans nos sociétés, très forte valorisation des personnes qui ont un statut de témoin, ce sont des personnes qui acquièrent ce statut car elles ont vécues des événements particuliers, elles ont donc un registre d'expériences sociales spécifiques et donc leur identité a à faire avec ces registre d'expériences sociales vécues. Pour avoir accès à qu'est ce qu'a été exactement ce registre, il faut que la personne accepte de parler de ce qu'elle ou ses ascendants ont vécu, il faut accepter de témoigner. Demande extrêmement forte pour que les personnes témoignent de ce qui leur ait arrivé.
ex: Grands événements traumatisants du XX°s, certaines périodes qui ont marqué l'histoire des citoyens de notre pays.
Les gens à partir des années 80 se sont mis à accepter la parole, à verbalisé et non plus en transmission en creux (silence) mais aussi à l'écrit à transmettre sur leur vie.

L'autre grande forme de régime d'historicité est appelé, conception dite cyclique et réversible du temps. Ces sociétés écharperaient donc aux changements. Elles resteraient "hors de l'histoire". Les adjectifs pour décrire cette conception sont les opposés même de l'autre régime d'historicité.
Mais impossible de ne pas changer donc plutôt conception du temps existentielle.
Le présent est pensé comme le temps de l'actualisation de ce qui a été précédemment vécu d'une façon ou d'une autre par des ancêtres ( réels ou mythiques ).
Cela ne veut pas dire que le présent égal le passé. Le culturellement appropriée est estimé que le sujet et aussi les membres de son entourage social doivent essayer de retrouver ce que les ancêtres ont fait ou préconisé de faire dans telles catégories de situation.
Nous sommes face à des construits culturels: dans toutes les sociétés les individus subissent le changement, ce qui varie c'est la façon que l'on a d'interpréter, de coder et donc de mettre en signification ce qui survient.
Seulement à partir des années 20-30 que les anthropologues ont commencé à comprendre que nous n'étions pas en face de sociétés "hors du temps". mais plutôt sociétés avec des façons très différentes. Les ainés ne sont pas associé à une vision "négative".
La question des âge et des périodes de la vie dans toutes les sociétés sont importantes.

Relation aux ainés:
Dans certaines sociétés, paroles des ainés très importante. Ce sont les premières personnes que l'on consulte lorsqu'il faut prendre certaine décision.
Ce que nous appelons "crise de l'adolescence", les comportements associés ne s'observent pas forcément dans les sociétés extra-européenne.

Les procédures rituelles:
Tous les être humains connaissent des changements mais ne réagissent pas de la même façon.
Les procédures rituelles constituent un objet d'étude en anthropologie presque aussi ancien que la parenté. Les deux champs ont même été collatéral. En ce sens que les premières études sur les procédures rituelles se sont fait dans les études sur la parenté.
C'était à l'époque dans un contexte évolutionniste ( au 19°s ). En anthropologie cela se traduisait par le fait qu'on pensait que les sociétés occidentalisées dites "modernes" auraient été en avant et les sociétés extra-européennes auraient été en arrière, resté dans des temps premiers ou auraient très peu changé.
L'anthropologie du 20°s et celle d'aujourd'hui c'est construite sur l'invalidation de ces théories.
Dans ce contexte la question qui se posait face aux différences sociales et culturelles entre les différents sociétés se faisaient sur le fait qu'on avait à faire à des système de parenté différents, leur mode d'organisation sociale...
Henry MAINE (évolutionniste): anthropologue et juriste en Inde à Calcutta il a défendu la thèse que si les sociétés extra-européennes se modifient peut c'est qu'il y aurai des instruments sociaux permettant de maintenir les choses dans le temps.
La thèse défendue par Maine à l'époque: c'était de dire: Pour lui, si maintient des formes organisation social à travers le temps c'est grâce à des opérateurs qui permettent de garder actifs les liens du sang. Pour lui: les rites seraient ce qui permettraient de résister aux changements et de faire en sorte que les changements n'aient pas de prise.
Les rites sont des instruments sociaux et culturels qui permettent de passer d'un état à un autre, d'une situation à une autre, d'un statut à un autre... et de nous approprier le changement en le codant culturellement et en le rendant signifiant à l'intérieur de nos univers sociaux culturels.
Il crée les expressions: liens du sang et liens du sol.
- Les travaux d'Arnold VAN GENNEP: inventeur d'une notion: "rite de passage".
Les rites permettent de s'approprier et de mettre en signification le changement.
Il publie en 1909: "Les rites de passage", c'est une œuvre qui n'a pas pris une ride. C'est une œuvre majeur qui se situe a la croisé de l'anthropologie et de la psychologie et d'autre disciplines...
Il a été un pionnier de l'anthropologie du proche, France, Suisse...
A cette époque on raisonnait en terme de culture de société, de groupe sociaux et non pas aux individus. En s'intéressant aux rites il a regardé les individus par rapport aux changements.
Ces théories reposent sur un constat: selon lequel toute personne de sa naissance à sa mort subit des changements. Ces changements peuvent être soit d'ordre naturel (physio..), soit sociaux.
VG. va observé qu'en fait malgré les grandes différences entre certaines sociétés que les changements que vit un individu de sa naissance à sa mort fond l'objet d'une prise en charge socio-culturelle, par un ou plusieurs individu. Elle porte spécifiquement sur le sujet qui subit le changement. Cette prise en charge qui s'opère à partir de la survenue d'un changement est ce qui permet qualitativement de faire passer quelqu'un d'un statut à un autre.
La survenue d'un changement vient fermer une période et en ouvrir une autre.
Ces prises en charge de changements nous y sommes la plupart du temps tellement habitué que l'on y fait pas attention. Sauf dans d'autres sociétés que la notre.
Il ne suffit pas que le changement ce soit produit, encore faut-il que les membres de l'entourage social de la personne, le prenne en charge, le code et le valide.
Ex: Naissance: Pas seulement question d'insérer le nouvel être qui vient de naitre, c'est que les statuts des personnes de la famille changent. Femme se retrouve avec le statut de maman.
Il y a des variations d'une société à une autre.
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Message  loa Ven 26 Mar - 12:15

cest le cours de quand le dernier posté?

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Message  sicalov Dim 28 Mar - 22:08

barbara les derniers cours postés sont les cours numéro combien?

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Message  lepetitfafalou Jeu 8 Avr - 22:19

Dans un certain nombre de procédures rituelles, notamment des populations extra-européennes, la vie sociale peut être jouée à l’envers, surtout dans les phénomènes de marge.
Ex : inceste. Symbolisation du strictement interdit dans la vie sociale durant la phase de marge.
Les codes sociaux étaient enseignés lors des rites d’initiation donc la hiérarchie et l’ordre social étaient joués à l’envers pour imager les situations.
 Attention : symbolisation sans passage à l’acte (cf. inceste)

Les procédures rituelles permettent aux différents groupements humains, quels que soient les sociétés et cultures, de s’adapter aux changements, positifs ou négatifs.

On observe quatre cas de figure qui peuvent se combiner deux a deux :
- Des rites à destination individuelle
- Des rites à destination collective
- Des rites périodiques (ex : cyclique)
- Des rites occasionnels.
Ex : rite de passage=destination individuelle mis en branle collectivement.

Dans certaines zones du monde, avant de commencer une activité sociale considérée comme importante, on peut avoir une procédure rituelle.
Ex : en Nouvelle-Calédonie, avant et après les activités mises en branle suite à la récolte des ignames, on assiste à des procédures rituelles.  Maurice LEENHARDT « Do Kamo ».

Etude de la parenté et ses différentes formes d’organisation sociale.

Espace de la parenté et relations sociales de base constituant l’espace de parenté.

Parenté = Kindship (Anglais) = Vetwandschaft (Allemand).
On n’emploie pas le terme famille à l’inverse de la sociologie. L’emploi du terme « parenté » est lié au fait que les anthropologues travaillant au début du 19ème ont été confronté à des systèmes « hors normes » chez les extra-européens.
Dès la première moitié du 19ème siècle, les anthropologues se sont rendu compte qu’il y avait quatre relations sociales fondamentales constituant un espace de parenté à travers le monde :
- L’alliance (terme très générique)
- La filiation
- La germanité : concerne la fratrie (rapports frères/sœurs) mais aussi CERTAINS des cousin(e)s chez les extra-européens  frères et sœurs « CLASSIFICATOIRES »
- L’avuncularité : relations oncles/tantes/cousins/cousines

Les anthropologues vont transposer dans le proche ce qu’ils faisaient dans le lointain, en travaillant sur la parenté et non la famille nucléaire.

Entre le 19ème et les années 1910, les anthropologues établissent des normes cartographiques pour représenter la parenté.




Au 19ème siècle, Claude LEVI-STRAUSS a proposé d’appeler ces quatre relations sociales et leurs combinaisons « l’atome social ».

Quelques notions :
Très souvent, il se produit une confusion importante entre deux tandems de mots.
MATRILINEAIRE & PATRILINEAIRE : nous sommes dans le champ de la généalogie avec les règles de filiation.
PATRIARCAT & MATRIARCAT : leur emploi se fait avec des rapports de pouvoirs et/ou de puissance d’un genre (masculin ou féminin) vis-à-vis de l’autre.

Quand on est avec les termes de matrilinéaire et matrilinéaire, cela renvoie au concept de lignage et donc à l’espace de parenté dans les sociétés extra-européennes.
Les lignages, qu’ils soient matrilinéaire ou patrilinéaire, reposent tous (à plus de 98%) sur des alliances exogames.

Exogamie : obligation de s’allier à l’extérieur de (interdit de l’inceste) ce qui est considéré comme la même chair ancestrale (biologique ou non). Les très rares exceptions confirmant la règle sont surtout en Kabylie.
Endogamie : obligation de s’allier à l’intérieur de.

Le lignage renvoie également à l’ESPACE SOCIAL COLLECTIF. Dans nos sociétés, la propriété et la responsabilité sont individuelles. Chez les extra-européens, la propriété est très souvent collective et la responsabilité également.

Nous pouvons aussi avoir à faire à des ESPACES TERRITORIAUX où tout un quartier peut faire partie du lignage.

Le premier réflexe que l’on a en anthropologie, ce n’est pas la question de la polygamie ou de la monogamie, mais d’abord celle de l’endo ou exogamie.
La polygamie nous met en face de deux cas de figure :
- Polygénie : un homme et plusieurs femmes. Majoritaire à travers le monde.
- Polyandrie : rare mais présente.
Ex : zone du Tibet, Chine, Indonésie, Polynésie (autrefois), rarement en Afrique, quelquefois dans le continent amérindien.

L’hypogamie et l’hypergamie renvoient à l’action des stratifications sociales et aux alliances en leur sein.
Hypogamie : quelqu’un qui s’allie avec une personne de position inférieure.
Hypergamie : quelqu’un qui s’allie avec une personne de position supérieure.

Les grands systèmes de parenté.

C’est la filiation qui détermine l’appartenance sociale des personnes et la transmission des biens matériels et immatériels.
Les anthropologues se sont rendu compte qu’à travers le monde, il y a trois grands modes de filiation :
- La filiation indifférenciée : Bilatérale ou cognatique. Nous appartenons aussi bien à la ligne de notre père qu’à celle de notre mère. Nous pouvons recevoir à parité aussi bien de notre père et sa famille que de notre mère et sa famille.
Deux exceptions confirmant la règle :
-Transmission du nom patrilatérale (jusqu’au 1er janvier 2005) « patronyme » devenu « nom de famille » (nom du père, de la mère ou des deux).
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Message  Invité Ven 16 Avr - 10:30

Quelqu'un a des nouvelles du cours corrigé de madame Lemée ?

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Message  carole Ven 16 Avr - 11:47

je me posais la même question!!!
elle nous a peut être oublié???
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Message  lepetitfafalou Ven 16 Avr - 13:56

Je n'ai toujours aucune nouvelle de Mme Lemée, je vais lui envoyer un mail ce week-end, au pire je vous enverrai mon cours qui est relativement complet (la pression de le filer à la prof fait écouter en cours si si si^^). Je vous tiens au courant
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Message  Invité Ven 16 Avr - 19:37

Ok. Mais moi aussi j'ai le cours, c'était surtout pour le plan que je voulais son cours. Mais madame Lemée nous avait pourtant dit qu'elle avait envoyé à plusieurs personnes... Enfin bref.

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Message  caro Ven 16 Avr - 20:10

Bonjour !
J'ai une question par rapport à un élément du cours que je n'ai pas compris : VAN GUENNEP crée la notion de "rite de passage" et propose 3 instruments pour les étudier, mais quels sont-ils ? je comprends pas :/. Se sont les 3 phases des procédures rituelles ?!
Merci de vos réponses Wink

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Message  carole Ven 16 Avr - 20:15

"La procédure rituelle, quelque soit sa durée se décompose toujours en 3 séquences où sont associées des actions: séparation, marge, agrégation".
c'est bien de ça que tu parles, si tu veux je te les détaille?
carole
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Message  caro Ven 16 Avr - 20:32

Oui oui voilà c'est ça.

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Message  carole Ven 16 Avr - 20:40

-la phase de séparationest à double titre. d'1 part séparation de l'ancien statut, l'entourage social vient symboliser 1coupure mais elle est aussi au niveau temporel, on assiste à 1désactivation de la temporalité ordinaire, 1suspension.
-la phase de margeest une phase symboliquement la +forte,très intense symboliquement et psychologiquement. le moteur de l'appropriation de la validation qui est en train de s'opérer.
-la phase d'agrégationest le retour de la personne dans la vie quotidienne, tout le monde sort de la procédure rituelle.
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Message  caro Dim 18 Avr - 15:40

Merci Wink

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